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09/07/2007

Jean-Philippe BRETTE et ses ″Souvenirs d'Algérie heureuse″

Jean-Philippe Brette est écrivain mais aussi et avant tout Médecin.  

Médecin coopérant en Kabylie de 1982 à 1984, l'auteur a été profondément marqué par ce séjour et par sa rencontre avec les habitants de cette région. J.-Ph. Brette réussit brillamment un exercice périlleux : le mélange des genres, car à travers une dizaine de récits qui ressortissent à la fois du document vécu et de la poésie, il parvient à communiquer sa fascination nostalgique pour des personnes qui lui ont inspiré amour ou amitié - et pour une terre forte mais si féminine dans sa manière de capter les émotions. "

 

EXTRAIT DU DOSSIER DE PRESSE :

De 1982 à 1984, Jean-Philippe Brette fut médecin coopérant en Algérie, un "médecin captif, prisonnier de légendes... un rêveur". Il a sillonné le pays de dispensaire en dispensaire et prescrit des ordonnances. Rédigés dans un style télégraphique afin de capter au vol les impressions les plus fugaces, ces "Souvenirs" restituent le climat embaumé de la Kabylie, le scintillement de ses feuillages, la terre ocre et poudreuse qui aurait enflammé le peintre Corot, les après-midis alanguis de chaleur, les parties de carte dans les arrière-salles, l'attente du soir et de l'autre, dans "ce pays couvert de cimetières qui donnent l'envie d'y mourir. Dans la beauté. Dans l'ombre de l'olivier. Dans la voûte étoilée". (M.S., "L'événement du jeudi", 10 au 16 juin 1993)

 

" L'ouvrage "Un retour à l'Algérie Heureuse" que l'auteur présente comme un voyage ethnographique à la rencontre des tradipraticiens de Kabylie - entre Timezrit, Chabet-el-Ameur, Bordj-Menaïel, Tademaït et Drâa-el-Mizan... - relate ses souvenirs, ces retrouvailles avec ce pays, ses gens et ses amis... Plus qu'un reportage ou un récit de voyage, Un retour (...) est un livre d'images que l'on peut voir mais aussi sentir sous ses pas, avec l'auteur, le coriandre, le safran, la menthe, le romarin... Les odeurs de la terre et du ciel... L'odeur du sang...

"Une oeuvre difficile" prévient l'auteur. Mais une fois que vous aurez franchi ce pas sans porte, sans doute vous laisserez-vous éblouir par ce texte-image qui plonge ses racines dans le "Pays des Tribus" ("bilâd leqbayel"), si profondément que l'on retrouve Homère. (...)

 

EXTRAIT DE L'OUVRAGE :  

Avril 1992.

Ce soir là, entre Alger et Tizi...

L'autoroute paraissait verser,

Basculer doucement dans la terre d'Algérie,

S'enfoncer dans un pays sans âge.

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30/06/2007

A L’ASSAUT DE LA MONTAGNE DES GENIES (Jacques RAMOUILLET)

 

 

« En 1967, Jacques Ramouillet travaillait comme coopérant en Algérie, dans la merveilleuse oasis saharienne d'El Goléa. … Il me proposa de venir au Sahara à la Noël afin d'aller gravir la Garet-el-Djenoun, qu'il était déjà allé voir.

 

La Garet ! La "Montagne des Génies" ! Je ne savais pas grand-chose à son sujet, sinon que c'est une des montagnes les plus fascinantes qui soient, et qu'elle avait été conquise en 1935 par Frison-Roche et le capitaine Coche. J'acceptai, et je pris l'avion pour la première fois à Marignane à la fin de décembre. …

 

L'approche de la Garet tient de la magie : on comprend que les Touaregs en aient fait une montagne habitée par les esprits. Quand elle se dévoile à l'horizon de la Tefedest, il faut encore des heures et des heures pour rejoindre la base de son versant nord, au débouché de l'oued Ariaret. Là se trouve un merveilleux endroit de bivouac, et les gueltas, cet hiver-là, étaient pleines d'eau à ras bord. Paradisiaque !

 

 

Nous avions décidé de grimper dans la face est, le long d'un vague éperon proche de l'aiguille détachée (visible à droite sur la photo) qu'on appelle la "Takouba", c'est-à-dire l'épée des Touaregs. Naturellement Jacques avait décidé d'organiser une collective, associant grimpeurs expérimentés et débutants.

 

Le résultat fut un horaire si déconcertant que la caravane n'atteignit le plateau sommital qu'à la nuit tombée. Ce n'était pas très grave car nous n'avions pas soif : dans la voie, déjà, coulaient de délicieux filets d'eau fraîche qui nous désaltéraient sans retenue. Et au sommet, il y avait un névé. Oui, un névé ! Un vrai, avec de la neige ! Donc, nous allions passer la nuit sans souffrir de la soif, à défaut de ne pas souffrir du froid. Car nous n'avions évidemment aucun matériel de bivouac, et il gelait à pierre fendre... Au sommet il y avait encore une plaque à la gloire des conquérants français du Sahara, posée par le CAF de Paris en 1956. Depuis elle a été dérobée et se trouve aujourd'hui au domicile personnel d'un grimpeur belge bien connu. Quelque chose me dit qu'elle devrait retourner aux seuls qualifiés pour décider de sa destination : les Touaregs de la Tefedest. C'est un appel du pied à J. C. Allez, tu la restitues, cette plaque ?

   

Récit de Pierre CHAPOUTOT    

 

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23/06/2007

FETE DES RETROUVAILLES. Mai 2007 (ERNEST)

 

Le 11 Mai 2007, à l'initiative de Hacène et ses amis, un rassemblement festif eut lieu à l'école d'Isly Moussi à Ouadhias-Villages.

 

Un soleil radieux promenant sa silhouette dans le ciel bleu de Kabylie nous inondait de sa lumière agréable.

 

Quand j'arrivai sur la cour vers les 10 h 30, un groupe d'élèves m'attendait déjà, impatients de vivre cet évènement qui s'annonçait historique et inoubliable.

 

La journée s'annonçait belle et les retrouvailles émouvantes.

 

Certains s'étaient déplacés de Tizi, du Sahara mais la plupart vivant sur place avaient fait le chemin à pied ou en voiture.

 

Omar, un agriculteur des Ouadhias, vint même en tracteur !

 

Ernest.

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Découvrez le Blog de ce Breton-Iwadiyen :

15/06/2007

Une initiation à la Vie (Pierre GUELFF)

 

Très heureux de pouvoir apporter mon témoignage à ce blog plus que sympathique, sorte de lien virtuel au-delà des frontières et des esprits obtus.

 

C'est en 1969, tout juste après Mai 68, avec mon idéal de fraternité (en tant qu'objecteur de conscience, le gouvernement belge nous "punissait" de deux années dans le "Tiers Monde", au lieu d'une année sous les armes) que j'ai fait partie de l'un des premiers groupes de Belges en coopération en Algérie. Non pas de ces coopérants (?) envoyés par certains organismes et qui bénéficiaient de plantureux salaires, d'un logement clef sur porte, même de primes de "danger", de billets d'avion de aller/retour au pays pour les congés trimestriels... Par idéal, je me suis engagé pour le Gouvernement algérien, avec le traitement (quand j'étais payé !) d'un Algérien et ne bénéficiant d'aucun passe-droit quelconque.

J'ai oeuvré à Bejaïa, ville superbe, au CNETG, où les conditions de travail et d'hébergement ne furent vraiment pas aisées. Mais, qu'était-ce à côté des affres de la misère matérielle et morale vécue par une grande partie de la population locale ? 

Ce n'est que plus tard, que je me suis réellement rendu compte que mes petits problèmes personnels étaient pipi de sansonnet dans un contexte qui, à vrai dire, vu mon jeune âge et mon manque d'expérience et de formation, étaient quantité négligeable et qu'il était indécent d'en faire état dans un contexte local difficile. Mais, soit.

En d'autres termes, pour moi, ces deux années d'Algérie furent une véritable "initiation à la Vie". 

 

Aujourd'hui, alors que j'entame le dernier quart de mon existence ici-bas, je ne peux que le clamer bien haut et je profite du présent site pour le faire.

En visitant mon blog http://pierreguelff.skynetblogs.be , vous trouverez le moyen de me contacter et, qui sait, vais-je peut-être trouver des nouvelles d'anciens collègues ou étudiants du CNETG de Bejaïa (septembre 1969 à juillet 1971). Ce serait un indéniable cadeau !

 

 

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Encore merci pour l'accueil

sur cooperation-en-algerie !

 

Écrit par GUELFF Pierre (13.06.2007)

 

09/06/2007

Les étrangers et la citoyenneté (Paul ORIOL)

Paul ORIOL a été coopérant en Algérie pendant 7 ans. Il a aussi participé à la Revue Migrations-Société et il milite pour le droit de vote des étrangers en France.

Voici un de ses messages :

Pour les étrangers, il existe deux manières d'entrer dans la vie de la cité : l’acquisition de la nationalité du pays d’accueil ou l’obtention du droit de vote. Et régulièrement, on oppose ces deux formules.

D’un côté, on trouverait les pays « ouverts » où les étrangers peuvent aisément acquérir la nationalité, notamment pour les enfants nés sur le territoire : cette facilité rendrait ainsi inutile l’attribution du droit de vote aux résidents étrangers. De l'autre, les pays ne connaissant que le droit de sang où il est plus difficile de passer du statut d'étranger à celui de national : ce sont ces pays qui attribueraient plus souvent le droit de vote aux élections locales.

Cette idée est démentie par l’examen des données (instituts nationaux de statistiques et Conseil de l’Europe) : au contraire, ce sont les pays où les étrangers ont le droit de vote qui sont aussi le plus favorable à l’attribution de la nationalité. 

Paul ORIOL

 

Cette note comme les précédentes est sur le site : http://perso.wanadoo.fr/paul-oriol/

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