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08/06/2008

Jean-Michel PICHERY de l’ALGERIE à l’ARTEC

Jean-Michel PICHERY, Président-Fondateur de l’Artec  

Etudes: Diplômé en Philosophie Scolastique, diplômé d’Etudes Supérieures en Science Politique, diplômé d'Etudes Supérieures en Sciences Criminelles, Docteur d’Etat en Droit.

Travaux: "Etude comparative de la science historique politique et sociale d'Ibn Khaldoun (XIVème) et de Montesquieu (XVIIIe)". "Le jeune adulte délinquant" (Prix français de Criminologie, délivré par le Ministère de la Justice en 1980).  

Enseignement: 20 ans d’expérience en coopération en Algérie, comme intervenant dans divers instituts de formation sociale et sanitaire, comme chargé de cours à  la Faculté de Droit de Montpellier.

Recherche: C'est en cherchant des solutions à la marginalité et à la délinquance que Jean-Michel Pichery, dès 1975, s'intéressa de près aux techniques corporelles de développement personnel et à leur impact dans le monde de la prévention et de la rééducation sociale.

Il se forme aussi pendant plusieurs années aux techniques de médiation thérapeutique et de la relation d'aide.

Découvrant que ces disciplines peuvent être d'une grande efficacité dans le monde du travail, il est un des premiers à intégrer ce type de stages dans le cadre de la formation continue et professionnelle depuis plus de 30 ans et en créant l'Artec dès 1982. Il assure, en tant que Président-Fondateur, la fonction de directeur général pédagogique.  

Site de l’ARTEC : http://www.artec.fr/

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L'ARTEC en bref : Académie de Recherches des Techniques Educatives Corporelles

 

L’Artec perfectionne chaque année ses cycles de formation qu’elle élabore depuis 30 ans.

Prenez connaissance du nouveau catalogue 2007-2008 que nous sommes heureux de vous présenter.  

Notre Académie en tant qu’institution, comme toute personne physique, franchit des caps et des événements avec détermination et l’objectif fondamental que nous nous sommes fixé : conserver un sens et une valeur à nos vies et nos activités – principe basique à toutes les formations présentées dans ce catalogue – nous aide à progresser et à nous professionnaliser plus encore.

Après la satisfaction d’avoir obtenu dès 1996 le label OPQF et en 1999 la norme ISO 9001 qui attestent de notre investissement et d’un travail de qualité, notre Académie vient d’être habilitée par la Fédération de la Formation Professionnelle (FFP) et l’Office Professionnel de Qualification des Organismes de Formation (OPQF) à délivrer des Certifications professionnelles pour le nouveau métier que nous avons construit en réponse aux demandes et besoins émergents de notre société : Praticien en techniques éducatives corporelles de bien-être et de relation d’aide.  

Forts et fiers de cette confiance, nous assumerons ce que nous considérons comme une mission avec intégrité pour faire de vous des professionnels compétents et performants.

Jean-Michel PICHERY

 

31/05/2008

Les magistrats-coopérants (D. RENARD) extrait2

 

Un magistrat que les nouvelles autorités souhaitaient avoir comme coopérant, alors qu'il avait vécu pendant deux années l'expérience de procureur militaire, ce qui n'était pas neutre, déclare: «On voulait me garder». « Les autorités arabes m'ont proposé d'être secrétaire général du procureur général à Alger» après l'avoir rassuré sur l'accueil qui lui serait réservé. Avant qu'il n'accepte ce poste, on lui dit en effet : « On ne peut pas vous en vouloir d'être Français». Ce magistrat a vraiment eu le sentiment de faire son devoir en acceptant ce poste.

Toutefois, ce qui allait être la nouvelle fonction de ces magistrats n'a pas toujours été conforme à leurs aspirations.

Ainsi le nouveau secrétaire général du procureur général d'Alger se souvient «Le nouveau procureur général d'Alger, sous les ordres de qui je devais accomplir ma nouvelle fonction, était un avocat kabyle qui, en réalité, s'occupait davantage d'affaires personnelles que de la gestion du parquet. Il se déchargeait alors sur son secrétaire de l'ensemble de son travail». Celui-ci devait par conséquent gérer l'ensemble du parquet, devenant ainsi le véritable procureur en plus de ses attributions de secrétaire. Il devait « tout connaître alors qu'il n'y connaissait rien »

Il essaya de profiter au mieux des nombreux services mis à la disposition du procureur général, mais avoue-t-il, le résultat n'était pas satisfaisant. La quantité toujours plus impressionnante de courrier qui s'amoncelait ne pouvait être traitée et les dysfonctionnements se multipliaient.

D'autres magistrats coopérants ont eu, à l'opposé, des expériences tout à fait satisfaisantes.

Ainsi, un magistrat a été très apprécié par les autorités locales pour l'ensemble de son travail qu'il assurait avec entrain. Ce juge d'instruction à Alger était « toujours prêt à consacrer une part importante de son temps à la formation de ses collègues algériens ». Il a été nommé conseiller technique en 1966 et chargé de rédiger un « guide des greffiers d'instruction » et un « guide du casier judiciaire ». Sa participation a été requise dans plusieurs séminaires comme instructeur.

 

La fonction de ces magistrats qui coopéraient n'était pas de juger. L'un d'eux explique ainsi qu'étant magistrat coopérant, il ne pouvait rendre la justice que seuls les « nationaux » pouvaient prétendre faire. Leur tâche était principalement de former ces derniers.

...

 

Les magistrats rencontrés témoignent en général qu'ils n'ont jamais fait l'objet d’aucune menace de la part de ceux qui étaient désormais au pouvoir.

En 1970, douze magistrats étaient toujours coopérants en Algérie. Apres avoir accepté de construire avec les Algériens une autre Algérie, ces magistrats ont tous décidé de rentrer en métropole. En effet, la politique de l’Algérie ne cessait de se dégrader. Certains étaient heureux de rentrer, mais pour d'autres, c'était un « déchirement de quitter le pays qui il les avait vu naître et qu'ils aimaient ».

 

LES MAGISTRATS EXERçant en AlgÉrie face au conflit AlgÉrien

(Domitille RENARD)

Mémoire de DEA Droit et Justice

Année universitaire 2001-2002

La coopération en Algérie (pages 94 à 99)

 

Mémoire au format pdf

 

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Carte postale ancienne : Palais de Justice de Tizi-Ouzou

19/05/2008

Les magistrats-coopérants (Domitille RENARD) extrait 1

L'article 3 de la déclaration de principe relative à la coopération technique disposait: « Les agents français, à l'exception de ceux bénéficiant des droits civiques algériens qui sont en exercice au jour de l'autodétermination et aux fonctions desquelles les autorités algériennes n'entendent pas mettre fin sont considérés comme mis à la disposition des autorités algériennes au titre de la coopération technique à moins qu'ils n'expriment une volonté contraire ».

 

 

Si certains sont restés par devoir, d'autres ont accepté le principe d'une coopération pour des raisons pratiques.

 

 

Pour d'autres, les motivations pour poursuivre une mission en Algérie étaient plus terre-à-terre.

 

 

Enfin pour d'antres magistrats, c’est par attachement au pays, qui était le leur, qu’ils choisirent de rester en Algérie.

Toutefois, il semble qu'une sélection ait été accomplie parmi les magistrats qui avaient accepté le principe d'une collaboration avec le nouveau gouvernement algérien, sans que les modalités en soient bien connues des intéressés.

La France proposait une liste de magistrats et le gouvernement algérien donnait son avis. Une enquête a probablement été faite pour chacun des candidats à la coopération

Au final, moins de cent magistrats ont été retenus. Certains savaient alors qu'ils étaient jugés indésirables pour rester en Algérie et n'ont eu d'autres choix que de partir.

 

 

LES MAGISTRATS EXERçant en AlgÉrie face au conflit AlgÉrien

(Domitille RENARD)

Mémoire de DEA Droit et Justice

Année universitaire 2001-2002

La coopération en Algérie (pages 94 à 99)

Mémoire au format pdf

 

 

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Carte postale ancienne : Palais de Justice d'Alger

 

 

 

13/05/2008

Maxime PICARD, auteur de "Chez moi, en Kabylie"

      Venant de Métropole, l'auteur a exercé en Algérie le métier d'instituteur de 1954 à 1968. Après une année de formation professionnelle à l'École Normale d'Alger, il est nommé à Djemâa-Saharidj, gros village au cœur de la Kabylie.

      Là, il se fait des amis et apprécie la volonté d'apprendre qui anime ses élèves. Sa femme et sa fille l'accompagnent et des liens solides d'amitié se tissent avec ses collègues.

      Mais, en cette période pendant laquelle se déroulent ce que les médias appellent "les événements" et les autorités "des opérations de maintien de l'ordre" - et qui ne sont autres qu'une guerre sanglante -, il va connaître une aventure hors du commun : enlevé par un commando rebelle, il sera gardé comme otage pendant près de 5 mois et demi, menant une existence précaire dans la forêt kabyle.

      Libéré avec 15 autres prisonniers, à l'issue d'une tractation discrète et efficace, il demande à rejoindre son poste. Il poursuit son œuvre d'enseignant dans son village puis à Tizi-Ouzou, occupant un poste à responsabilités. Il connaît la période trouble et dangereuse qui vit la révolte des tenants de l'Algérie française.

      Six ans après l'indépendance, estimant logique de laisser sa place à un Algérien, il demande à rejoindre la France, mais garde le souvenir nostalgique de cette Kabylie où il se considérait comme "chez lui".

La Dépêche de Kabylie, 22 avril 2006 

Maxime Picard auteur de "Chez moi, en Kabylie"

(Autobiographie) - Éditions Bellier, Paris, 2006

 

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Ruelle de Charfa (Photo K.Hakem)

07/05/2008

L'AID CHEZ NOS AMIS KABYLES D'ALGER (Raphy&Nico)

عيد الأضح

 

Ce mercredi 19  décembre, l'Algérie entière fêtait l'Aïd el Adha (le sacrifice du mouton).

 

Nous avons passé cette grande fête à Alger dans la famille d'amis kabyles.

 

Sur la grande place d'un quartier d'Alger, dès 8h00 du matin, des combats de béliers s'organisent. Pendant que les grands prient à la mosquée ou chez eux, les enfants et adolescents "chauffent" les moutons et se réjouissent de les voir s'affronter cornes contre cornes.

 

Après la prière, le temps du sacrifice. Sur la place publique, des petits groupes s'organisent, amènent leur mouton à l'endroit choisi, attendent leur tour. Tous les hommes ne peuvent pas égorger le mouton, tous les hommes ne savent pas.

Ceux qui ne savent pas, sont là pour aiguiser le couteau, tenir le mouton, le tranquilliser et parfois éloigner les moutons à qui ce ne serait pas le tour, pour ne pas qu'ils voient . Ceux qui ne savent pas, sont aussi présents pour être, tout simplement, là et partager la grande fête avec les autres. Toutes les familles ne peuvent pas s'offrir un mouton, mais tout le monde est là pour s'épauler. Les familles, qui ont un mouton, donnent une partie de la viande aux plus pauvres.

 

Une fois le mouton égorgé en direction de la Mecque, on délie les pattes du mouton pour qu'il parte au paradis. Certains moutons bougent leurs pattes et galopent dans l'air donnant l'impression qu'ils courent dans le ciel, d'autres, pris d'intenses convulsions, donnent un spectacle moins agréable. 

 

Vient ensuite le temps du dépeçage. Pour que ce travail soit bien fait et facilement réalisable, la peau doit être décollée du reste du corps. Pour cela, on perce un trou dans la jambe du mouton et on souffle dedans jusqu'à ce que la peau se décolle. On peut souffler avec la bouche, donner de l'air avec une pompe à vélo ou encore avec un sèche-cheveux !!! Une fois le mouton gonflé et qu'il ressemble à ces poissons ronds, avec des pics qui se gonflent, on le dépèce tranquillement.

 

Pendant que les hommes continuent ce travail, les femmes, en cuisine, commencent le leur. Les hommes apportent la tête et les pieds du mouton aux femmes. Elles commencent la préparation du "bouzoulouf", grillent sur le feu les poils de la bête jusqu'à ce que la peau soit bien lisse. Cette exercice demande un certain coup de main, quand les poils sont cuits, on les retire avec un couteau et là il ne faut pas faire d'entailles.

 

C'est aussi le moment de la préparation des abats, mets tant recherchés, qui seront mangés au déjeuner.

La fête demande beaucoup de travail puisque toutes les familles se rendent visite, se croisant parfois sans se voir, avec thé, café, gâteaux, abats..... Le premier jour, les jeunes se déplacent pour voir leurs aînés et le lendemain on recommence dans l'autre sens ! 

Nous avons, nous aussi, suivi nos amis et visiter leur famille. Nous connaissions l'oncle et le cousin (qui n'ont que 3 ans d'écart), ils s'engueulaient gentiment pour savoir où nous allions dîner, chez la mère de l'un ou de l'autre "tu n'as qu'à dire à ma mère qu'on ira pas dîner chez elle"... In fine, la mère de l'oncle a gagné et nous avons soupé chez elle. Nicolas (bien plus téméraire que moi) a fait , alors, le plein de découvertes culinaires : abats, bouzoulouf, asben (panse de mouton farci au poumon, abats, cerveau...) !!!

 

Si les femmes plus encore que les autres jours travaillent toute la journée à préparer les repas, à recevoir les gens, cette fête est avant tout celle de la solidarité.

 

PS : Il faut savoir que si beaucoup de moutons sont égorgés ce jour-ci, les Algériens mangent tout (aucun gaspillage) et c'est la seule fois où tous mangent à peu près à leur faim et de la viande. (ils tuent au final beaucoup moins de bêtes que nous et ne font pas souffrir les animaux).

 

 par Raphy&Nico le dimanche 23 décembre 2007

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Quelques membres de la famille de leurs amis kabyles d'Alger.