07/04/2007
POUR UNE CITOYENNETE DE RESIDENCE (Paul ORIOL)
Paul Oriol est médecin retraité. Ancien coopérant en Algérie puis militant dans l’immigration depuis son retour en France en 1972, il travaille en particulier sur les questions de citoyenneté.
Voici un extrait d’un de ses articles écrits en 2003 :
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Se battre pour rattacher la citoyenneté à la résidence, c’est avancer vers l’unité des couches sociales les plus défavorisées dans le respect de la diversité. Les altermondialistes ne peuvent se désintéresser d’un tel combat
Les principes sont clairs. Toutes les personnes sont porteuses de droit. De tous les droits. La Déclaration universelle des droits de l’homme proclame : "Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits" (art.1er). La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, partie intégrante de la Constitution, ne dit pas le contraire. Pourtant, à l’article 3, la Constitution réserve le droit de vote aux seuls nationaux.. Dans les pays démocratiques, toutes les personnes ont des droits qui en font, d’une certaine façon, des citoyennes : droits sociaux, culturels, syndicaux. Mais la citoyenneté politique qui permet de participer aux élections politiques comme électeur ou comme candidat, passe par la nationalité.
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En attribuant la citoyenneté aux seuls nationaux, des millions de personnes sont exclues des décisions qui les concernent. Sans rompre le lien nationalité-citoyenneté, il faut lui enlever le caractère exclusif dans l’attribution de la citoyenneté. Ce lien paraît tellement naturel que, bien souvent, les mots, citoyenneté et nationalité, sont employés indifféremment. En réalité, quasiment sacralisé par la notion de nationalité qui peut être ressentie comme essentielle, incréée, il n’est qu’historique. Si les législations sur la nationalité combinent quelques principes - droit du sol, filiation, possibilité d’acquisition à la suite d’un mariage, naturalisation - les lois sur la nationalité varient énormément dans le temps et dans l’espace en fonction des intérêts réels ou supposés de chaque pays. Ce qui n’est pas sans conséquences.
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Pour une citoyenneté de résidence
Paul ORIOL
26 novembre 2003
Son site donne accès à de nombreux documents :
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27/03/2007
JE T'AIME MON ALGERIE
Voici les 2 premières strophes d'un poème écrit par une Algériennne.
L'amour du pays, c'est beau !
12:45 | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook
19/03/2007
ARRIVEE, EN 1970, DE PATRICK, A CHERCHELL
Début de l’été 1970 : la réponse est là.
Départ pour ALGER début septembre car un poste de Technicien de Laboratoire est libre à CHERCHELL .Nous nous précipitons sur l’Atlas pour savoir ou se trouve Cherchell, désert, montagne, bord de mer ? Nous sommes ignorants. Cherchell est un petit port de pêche à cent kilomètres à l’ouest d’Alger. Le bonheur…vivre au bord de la mer ! bien sûr j’envisage immédiatement d’accompagner Patrick.
Nous mettons nos craintes de côté et nous nous préparons à l’aventure. Patrick va partir le premier et je le rejoindrai deux mois plus tard après avoir demandé au CHR une disponibilité et préparé les cantines.
L’heure du départ a sonné, Patrick rejoint d’autres coopérants à Marseille puis s’envole en direction d‘Alger. Pendant quelques jours, les coopérants sont hébergés à EL HARRACH. Là on leur donne leur affectation, quelques conseils et chacun doit rejoindre son poste par ses propres moyens. Patrick loue les services d’un taxi pour se rendre à Cherchell et se rend directement à l’hôpital afin de rencontrer le directeur.
Monsieur BOULAZREG. Celui ci n’attend personne ! Tous deux se rendent au laboratoire (fermé depuis la guerre), il y a quelques pipettes, mais pas de matériel pour travailler ! Patrick est déçu. Il fait connaissance de deux médecins coopérants : Denis LELIEVRE et Michel CARLIER .
Michel propose à Patrick de loger chez lui car la chambre de l’hôpital est une vraie cellule. Grâce à Michel, Patrick fait connaissance de deux personnes qui seront toujours très présentes pendant tout notre séjour : Alphonse GEORGER, curé de Cherchell, professeur au collège et Max DRILLIEN. Max à 63 ans, il était intendant à l’Académie Militaire lorsque l’armée française était là. Au moment de l’indépendance, il est resté, pourquoi ?Parce que : « En Bretagne, toutes mes petites amies sont grand-mères, maintenant ! » disait-il avec humour. Journaliste de profession, il donne des cours à de jeunes élèves, les aide à poursuivre leurs études. Il peint aussi mais ne mélange aucune couleur, Max est un original qui sait faire rire lorsqu’on est un petit peu morose, et oui ! Il a été professeur d’optimisme, c'est aussi un ami de la femme de Saint Exupéry, (Consuelo) , qui vient le voir de temps en temps.
Patrick est allé rendre visite à Monsieur MEKLATI, Directeur du collège. Il y a peu de professeurs algériens et les enseignants français sont les bienvenus. … Je pourrai obtenir un poste en sciences naturelles.
Dominique
Retrouvez le témoignage de Dominique sur ses Pages-Perso.
10:15 Publié dans 5-SITES à recommander : | Lien permanent | Commentaires (14) | Facebook
11/03/2007
Patrick BARTHELAT à Relizane et à Hadjout
"J'ai été très ému de découvrir votre site. Moi même , je suis parti en coopération, et la même année que vous, en 71. Nous étions probablement ensemble au stage d'Aix dont je me souviens très bien et à la réception du consul d'Algérie à Marseille (à l'Hôtel de Noailles si je m’en souviens bien) sur la Canebière (ça j'en suis certain).
Je suis ensuite parti vers l'ouest, à Relizane où je suis resté plus longtemps que vous puisque j'ai prolongé d'encore 2 années, jusqu'en 75 donc.
Après une année en France je suis retourné 3 ans à Hadjout, près de Tipasa.
J'aimerais, comme vous, retourner voir ces lieux et essayer de retrouver des élèves mais l'occasion ne s'est pas encore présentée. Je dois reconnaître que j'ai eu peur de la "guerre civile" qui a eu lieu là bas et qu'aujourd'hui encore je ne me sentirais pas très rassuré de voyager seul (j'ai probablement tort, mais on a vu et entendu tant d'horreurs sur ce qui s'est passé en Algérie ces dernières années ; j'en étais chaque fois bouleversé et j’ai souvent fait des cauchemars).
Félicitation et merci pour votre site."
Patrick Barthelat. Juin 2006
10:05 Publié dans 1-PREMIERS CONTACTS | Lien permanent | Commentaires (16) | Facebook
02/03/2007
NOËL À ORAN ET L’AÏD À ALGER
Noël, Noël ! à Oran :
J’ai passé mon premier Noël en terre musulmane, cela fait tout drôle soit dit en passant… Pas d’ambiance de Noël, ni sapin ou guirlande, ni chants de Noël dans les rues ou les magasins, ici tout le monde travaille, peu d’Algériens parlent de Noël. Cette fête-là n’existe pas pour eux… pas de volée de cloches, non plus, à la sortie de la messe de Noël, bien sûr je suis en Algérie ! Mais en même temps pas de frénésie pour acheter les cadeaux ni de consommation à outrance… ça c’est chouette !
Bref à Noël à Oran, après la messe et le repas partagé entre chrétiens, je me suis essayé aux danses africaines et au raï. Le raï est né ici, à Oran, (comme les chanteurs Khaled, Rachid Taha) alors quoi de plus normal qu’un Oranais nous donne les premier leçons de raï, en compagnie de mes amies et sœurs rwandaise, burkinabé, polonaise…
La fête du sacrifice (l’Aïd) à Alger :
Ensuite pendant 4 jours j’ai pu visiter la capitale, Alger La Blanche, et ses quartiers tels que Bab El Oued, la Casbah, et la basilique Notre Dame d’Afrique… Sympas, mes guides et autres compagnons de balades à travers la capitale : Saïda, Jonathan, François… et puis des libanaises, une japonaise,…… quelle diversité culturelle. Merci !
Ambiance particulière dans les rues de la ville à la veille de l’Aïd, le 30 décembre : des moutons partout dans les rues ; ils ont pris place dans les lieux les plus insolites tels au milieu de pièces détachées pour automobiles ! C’est incroyable, on dirait qu’une immense foire aux moutons a envahi cette ville de plus de 2 millions d’habitants !
Et puis j’ai eu ma première leçon gastronomique algérienne : comment réussir son couscous. Génial !
Retrouvez l’article complet :
http://www.ladcc.org/ puis : « Nouvelles des volontaires »
17:50 Publié dans 7-VOLONTAIRES du 21e siècle | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook