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17/09/2007

Alain RIOU, un coopérant militant

 

En Algérie, où finalement j'ai fait mon service militaire en coopération (mes amis m'avaient dit : « Alain ne va pas plus loin, tu ne résisteras pas à la prison » ; il est vrai que mon amie avait déjà fait de la prison dans son pays).

 

En KABYLIE j'ai vu, dès 1974, les premières actions de ceux que l'on appelle maintenant les fondamentalistes musulmans car un de mes collègues de travail (par ailleurs éjecté de FRANCE pour malversations financières) les approvisionnait en fusils avec sa petite Diane et, dans notre vallée en 1974, on savait qu'il y avait déjà eu un mort .J'avais donc provoqué à Alger une réunion des "coopérants" travaillant avec les Pères Blancs (En 1972,en tant que touriste j'avais passé 2 jours chez les missionnaires qui se sont fait assassiner dans le centre de l'Algérie et je puis dire que cette année-là les "étrangers" étaient bien acceptés.)

 

Mais 2 ans après, tout avait changé et je me demande comment je m'en suis sorti car je ne voyageais qu'en stop et parfois avec une femme qui voulait connaitre le pays .Ceci je l'ai raconté à un journaliste d'Ouest France à Quimper pendant des heures mais je me suis aperçu plus tard qu'il était bien plus orienté sur l'Amérique du Sud et que, en 1975 ce que je disais et ce qui était vécu par ceux qui vivaient sur place n'était pas encore connu dans le reste du pays .

 

UN EXEMPLE : un jour un élève avait fait un exposé sur un sujet dont je ne me rappelle pas l'objet. Il était Kabyle alors que la majorité des élèves venaient des oasis ; Il s'est fait huer et siffler alors que son exposé était très bon. Le lendemain matin, mon collègue et moi, nous avons dit chacun dans sa classe à tous les élèves que dans leur pays il y avait du racisme entre eux. Personne n'a moufté.

 

Nous savions que la situation se dégradait dans le pays mais, je ne sais pas pourquoi, nous étions respectés au point de pouvoir leur dire qu'ils étaient racistes entre eux. Finalement après qu'un de mes collègues se soit fait "éjecter" par la Sécurité Algérienne, je suis parti aussi et je suis retourné à Paris à l'automne suivant à l'insu de tous pour dire ce que j'avais vécu pendant 3 ans : c'était en 1975.

 

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09/09/2007

Un couple de séniors de retour d’Algérie

Extraits du témoignage de Cécile et Alain Mignot, volontaires de retour d’Algérie :

Cette expérience de service nous aura permis de découvrir les réalités de la vie de l’Eglise d’Algérie, d’un diocèse, de communautés dont le charisme est spécifique et très ajusté à la vie sociale.

Non seulement découvrir mais être associés à leur réflexion sur le sens d’une présence chrétienne si minoritaire en terre d’Islam.

 

Qui dit communautés humaines, dit des hommes et des femmes qui vivent ensemble avec leurs caractères et leurs aspirations différents, qui ne se sont pas choisis. Notre regard de laïcs fut évidemment différent, quelquefois critique, mais toujours avec l’envie que ces communautés bougent et cherchent de nouvelles voies.

 

 

Le "Vivre avec", un des points forts de la mission des Pères Blancs, aura été pour nous une expérience humaine et spirituelle inattendue et enrichissante. La découverte de l’Eglise d’Algérie fut l’autre grande rencontre de notre coopération. L’Eglise en situation minoritaire, surveillée, est si proche et si solidaire, signe d’une altérité dans cette terre d’islam, ouverte à un dialogue au niveau des personnes plus que des institutions.

 

C’est étonnant de voir que l’Algérie redécouvre son passé chrétien du temps de l’empire romain, se souvient que Saint Augustin est algérien, a vécu et a été évêque d’Hippone (Annaba). Beaucoup d’Algériens viennent sur les hauteurs d’Annaba ou d’Alger visiter ou même prier dans ces basiliques chrétiennes.

 

Au-delà de ce service, nous avons pu regarder ce pays de l’intérieur, voir les questions qui se posent à la société et à chacun sur sa situation matérielle, sur l’occident, sur les religions, le colonialisme, le pouvoir, la corruption, le terrorisme qui reste un traumatisme profond pour la société aujourd’hui.

 

Nous gardons en nous la richesse de ce que nous avons découvert et partagé même si tout n’a pas toujours été facile. Plusieurs volontaires DCC sont présents dans ce pays pour soutenir et appuyer la mission de l’Église et des communautés ; ils y sont les bienvenus.

 

 

Publié dans "La lettre aux Amis" n° 39 - février 2007

 

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02/09/2007

Bouteille à la mer de Denis BOITEUX :

Bonjour, je suis allé travailler à la fin de mes études de médecine à l'hôpital de Ksar El Boukhari (Ex Boghari) au lieu de faire mon service militaire. Je suis arrivé comme coopérant en décembre 1975. Je garde un souvenir excellent de cette année et des gens que j'ai soignés ou rencontrés.

 

 

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J'y ai été heureux et j'aimerais visiter à nouveau cet endroit.

 

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J'aimerais revoir ce grand village et descendre ensuite vers El Oued et Ghardaïa.

 

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Message du 11 janvier 2007

 

 

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27/08/2007

Denis RICHARD, l’assistant à l'Université d'Alger

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« Vient la période du service militaire, à une époque où les militaires semblent être à l'antipode des étudiants, à l'issue d'une guerre qui n'a pas osé dire son nom et à laquelle Denis Richard s'était opposé jusqu'aux accords d'Evian comme militant de l'UNEF. Ayant décidé de prendre part à la reconstruction de l'Algérie, en participant aux chantiers d'alphabétisation de Kabylie et à la formation des instituteurs de Ben Aknoun entre juin et septembre 1965, il avait demandé à effectuer son service militaire en tant que coopérant en Algérie. Il fut bien surpris lorsque sa feuille de route lui parvint aux États-Unis : d'abord parce que son désir était exaucé mais aussi parce qu'il n'avait pas d'argent pour rentrer en France. Il s'en tirera par un expédient au Canada que je ne veux pas dénoncer ici. Le voila donc assistant à l'université d'Alger entre 1966 et 1968, en tant que coopérant. Il y restera jusqu'en 1970, obtenant le seul poste d'assistant titulaire attribué par les ambassades.

 

L'Algérie restera à jamais dans son coeur comme pour tous ceux qui y sont jamais allés ; il y retournera régulièrement jusqu'en 1989. Il en profite pour s'initier à pêche sous-marine et pour améliorer ses talents de conciliateur : en tant que syndic bénévole de l'immeuble de douze appartements qu'il habite, 3 rue Desseigne à Alger, à quelques jours des nombreuses fois où la compagnie d'électricité ou des eaux menace de déconnecter l'installation, il va voir chaque copropriétaire un par un pour expliquer que, cette fois-ci, il faut quand-même payer les factures.

 

Denis reprend les cours de Roger Godement, qui vient de partir. Il s'aide des excellents polycopiés de l'UNEA (Union Nationale des étudiants Algériens) que ce dernier y avait laissés (Denis citera ces polycopiés à maintes reprises dans ses livres de préparation au CAPES, quelquefois avec la mention ``introuvable''). Il y rencontre, entre autres, Boutet de Montvel dont il est l'assistant, Jean-Marc Braemer avec qui il collaborera plus tard, Rémy Chauvin qui l'initie à la logique, Ahmed Bekroucha, marocain et théoricien des nombres qu'il trouve passionnant, et Jouanolou, spécialiste de géométrie algébrique. Il ne manque aucune conférence de Georges Poitou, alors président de l'université d'Orsay, qui vient régulièrement. » …

 

Propos de Patrick Cégielski : à l'occasion du congrès organisé par ses anciens élèves et collaborateurs pour les soixante ans de Denis Richard.

 

 

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21/08/2007

Daniel JUMEAU, un coopérant devenu CHANTEUR

 Voici un message reçu de Daniel JUMEAU :2cdcae0b113c43055bd1e80ab10dcf6c.jpg

 

« J'ai enseigné la chimie en Algérie, au Technicum de Sétif de 1978 à 1980.

Je suis allé faire un  tour sur votre blog. J'aurais bien mis un avis de recherche concernant cette période et ce lieu mais je n'ai pas réussi...

 

Amicalement  » Daniel

 

 

L’avis de recherche est maintenant lancé !

 

Et voici son autobiographie :

"Je suis né à Aubervilliers un 18 septembre 1956, mais à peine six mois plus tard je suis allé vivre à côté de Perpignan avec mes grand parents jusqu'à l'âge de cinq ans. De cette prime enfance il me reste quelques souvenirs heureux, choyé par une grand-mère qui restera une des personnes les plus importantes de ma vie. La musique est arrivée très tôt et avec elle les premiers spectacles, mais c'est à vingt ans que j'ai commencé à écrire mes premières chansons, sur la guitare d'une amie pendant un séjour étudiant à la montagne et après une soirée très arrosée…

 

Depuis l'écriture m'est devenue indispensable, et elle n'a cessé de m'accompagner pendant tout le reste de ma vie. Mon premier spectacle, c’était en 1980 au festival off d'Avignon, dans une formule très classique (guitare et flûte traversière) après deux ans passés en coopération en Algérie à enseigner la chimie. Après ça je suis allé vivre à Paris, essentiellement pour tenter ma chance dans la musique. Là j'ai rencontré des musiciens de jazz qui ont sensiblement changé mon univers musical. Parmi eux Bernard Maury, un pianiste exceptionnel, qui a magnifiquement harmonisé les chansons.

 

 

Récemment pour fêter "ma résurrection" j’ai décidé de produire l'album que je rêvais de faire, un album plus abouti musicalement et qui me corresponde vraiment. "Ambivalence"  est maintenant terminé, et même si je n'ai toujours pas de distribution, je garde l'espoir… Je sais que même quand ça paraît impossible, tout peut bien se terminer…"

 

 

Daniel Jumeau

 

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