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07/05/2008

L'AID CHEZ NOS AMIS KABYLES D'ALGER (Raphy&Nico)

عيد الأضح

 

Ce mercredi 19  décembre, l'Algérie entière fêtait l'Aïd el Adha (le sacrifice du mouton).

 

Nous avons passé cette grande fête à Alger dans la famille d'amis kabyles.

 

Sur la grande place d'un quartier d'Alger, dès 8h00 du matin, des combats de béliers s'organisent. Pendant que les grands prient à la mosquée ou chez eux, les enfants et adolescents "chauffent" les moutons et se réjouissent de les voir s'affronter cornes contre cornes.

 

Après la prière, le temps du sacrifice. Sur la place publique, des petits groupes s'organisent, amènent leur mouton à l'endroit choisi, attendent leur tour. Tous les hommes ne peuvent pas égorger le mouton, tous les hommes ne savent pas.

Ceux qui ne savent pas, sont là pour aiguiser le couteau, tenir le mouton, le tranquilliser et parfois éloigner les moutons à qui ce ne serait pas le tour, pour ne pas qu'ils voient . Ceux qui ne savent pas, sont aussi présents pour être, tout simplement, là et partager la grande fête avec les autres. Toutes les familles ne peuvent pas s'offrir un mouton, mais tout le monde est là pour s'épauler. Les familles, qui ont un mouton, donnent une partie de la viande aux plus pauvres.

 

Une fois le mouton égorgé en direction de la Mecque, on délie les pattes du mouton pour qu'il parte au paradis. Certains moutons bougent leurs pattes et galopent dans l'air donnant l'impression qu'ils courent dans le ciel, d'autres, pris d'intenses convulsions, donnent un spectacle moins agréable. 

 

Vient ensuite le temps du dépeçage. Pour que ce travail soit bien fait et facilement réalisable, la peau doit être décollée du reste du corps. Pour cela, on perce un trou dans la jambe du mouton et on souffle dedans jusqu'à ce que la peau se décolle. On peut souffler avec la bouche, donner de l'air avec une pompe à vélo ou encore avec un sèche-cheveux !!! Une fois le mouton gonflé et qu'il ressemble à ces poissons ronds, avec des pics qui se gonflent, on le dépèce tranquillement.

 

Pendant que les hommes continuent ce travail, les femmes, en cuisine, commencent le leur. Les hommes apportent la tête et les pieds du mouton aux femmes. Elles commencent la préparation du "bouzoulouf", grillent sur le feu les poils de la bête jusqu'à ce que la peau soit bien lisse. Cette exercice demande un certain coup de main, quand les poils sont cuits, on les retire avec un couteau et là il ne faut pas faire d'entailles.

 

C'est aussi le moment de la préparation des abats, mets tant recherchés, qui seront mangés au déjeuner.

La fête demande beaucoup de travail puisque toutes les familles se rendent visite, se croisant parfois sans se voir, avec thé, café, gâteaux, abats..... Le premier jour, les jeunes se déplacent pour voir leurs aînés et le lendemain on recommence dans l'autre sens ! 

Nous avons, nous aussi, suivi nos amis et visiter leur famille. Nous connaissions l'oncle et le cousin (qui n'ont que 3 ans d'écart), ils s'engueulaient gentiment pour savoir où nous allions dîner, chez la mère de l'un ou de l'autre "tu n'as qu'à dire à ma mère qu'on ira pas dîner chez elle"... In fine, la mère de l'oncle a gagné et nous avons soupé chez elle. Nicolas (bien plus téméraire que moi) a fait , alors, le plein de découvertes culinaires : abats, bouzoulouf, asben (panse de mouton farci au poumon, abats, cerveau...) !!!

 

Si les femmes plus encore que les autres jours travaillent toute la journée à préparer les repas, à recevoir les gens, cette fête est avant tout celle de la solidarité.

 

PS : Il faut savoir que si beaucoup de moutons sont égorgés ce jour-ci, les Algériens mangent tout (aucun gaspillage) et c'est la seule fois où tous mangent à peu près à leur faim et de la viande. (ils tuent au final beaucoup moins de bêtes que nous et ne font pas souffrir les animaux).

 

 par Raphy&Nico le dimanche 23 décembre 2007

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Quelques membres de la famille de leurs amis kabyles d'Alger.

 

Commentaires

c un, graznd paisire de voir tous a

Écrit par : haouche tahar | 20/02/2011

Les commentaires sont fermés.