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22/03/2010

Jean-Gabriel WASSON (Cemagref)

 

 

Né en 1951

Marié, deux enfants…

 

 

Directeur de Recherche DR2 au Cemagref,

 

 

Déroulement de carrière   

 

Depuis juillet 2000 :

--  Directeur de Recherche, hydrobiologiste au Laboratoire d’Hydroécologie Quantitative.

-- Chargé de mission du département " Gestion des Milieux Aquatiques " pour l’animation d’un programme de recherche " Etat Ecologique " orienté vers la mise en application de la Directive Cadre Européenne sur l’Eau.

 

 

 

1996 - 2000 :

 

-- Chercheur hydrobiologiste à l’IRD "Institut de Recherche pour le Développement" (ex-ORSTOM). En poste à l’Institut d’Ecologie de l’Université de La Paz (Bolivie), sur le projet de recherche BIOBAB - "BIOdiversité aquatique dans le Bassin Amazonien Bolivien : facteurs de contrôle, dynamiques et usages".

-- Responsable du projet BIOBAB de juin 1999 à juin 2000.

 

 

1993 - 1996 :

 

-- Directeur de l’UR Biologie des Écosystèmes Aquatiques (BEA) à Lyon.

 

 

--Travaux de Recherche sur l’approche par " Hydro-écorégions " des grands bassins (Loire, Rhône), et les relations invertébrés benthiques / habitat physique à l’échelle locale.

 

 

 

1975 - 1978 :

 

-- Enseignant coopérant en ALGERIE, Institut de Biologie, Université de Constantine.

 

 

 

 

Activités Internationales

 

Communauté Européenne :

 

 

-- Trois interventions comme expert en environnement aquatique (directive "Habitats") en 1993 - 94.

 

 

-- Expert pour la Directive cadre Européenne sur l’eau (2001- 02)

 

Coopération :

 

--Missions sur invitation en Pologne, Canada (Québec), Bolivie, Argentine, USA (CO).

 

Expertises

 

-- Evaluation indépendante de l’étude d’impact relative à la construction de l’Hidrovía Paraguay-Paraná, à la demande du WWF.

-- Impact potentiel d’un projet de barrage dans les Andes boliviennes (El Bala).

-- Evaluation des dégâts socio-écologiques provoqués par un déversement accidentel de pétrole dans le Rio Desaguadero, à la demande de l’institut d’Ecologie de La Paz.

 

 

Distinctions

 

-- Chevalier de l’Ordre du Mérite Agricole

 

 

Constantine_Université Mentouri.jpg
Université Mentouri à Constantine
 

16/03/2010

Message de forum : Algérie (Luc FANON)

Le 14/11/2008

 

Pourquoi toujours passer par la Tunisie ?

Ne peut-on être pris en charge par guide ou agence depuis Alger et descendre tout droit sur Blida, Médéa, Djelfa, Laghouat etc...?

D'ailleurs, faut-il un guide pour le nord?

J'ai habité l'Algérie il y a 30 ans. Un pays fabuleux. Je rêve d'y retourner et d'enfin visiter le grand sud.

À l'époque, nous (coopérants belges, ou VSNA français, ou ...) parlions de la "petite boucle" (Bou Saada, Blida, El Oued, Ouargla, Ghardaïa, Alger) et de la "grande boucle" (Alger, Ghardaïa, El Goléa, Timimoun, et remontée vers Oran). Nous les avons tous faites. Nous avions dans les 20 ans, des R4 ou coccinelles pourries, mais n'étions pas équipés pour les pistes du grand sud.

Maintenant, on a tout ce qu'il faut, sauf le temps (1 mois minimum ? ) pour accomplir ces vieux rêves. Mais la retraite approche, et elle sera bien préparée.

Inutile de dire que j'attends votre compte-rendu avec impatience...

Cordialement,

Luc Fanon.

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Assekrem

09/03/2010

Ania FRANCOS, auteur de « Un Algérien nommé Boumediène »

 

Ania FRANCOS , journaliste et romancière

 

Ania Francos vient au monde le 19 juillet 1938 à Paris où ses parents, juifs émigrés d'Europe de l'Est, se sont réfugiés. Sa mère, Shoshanah, est polonaise, native de Varsovie. Son père, Mordekhai, né à Tarnopol en Galicie, avait séjourné quelques années en Palestine avant de venir en France. Ania a quatre ans lorsque son père est arrêté par la milice, le 13 juillet 1942, du côté de Vierzon. Ce n'est que beaucoup plus tard qu'elle trouvera son nom dans la liste des déportés à Auschwitz par le convoi du 17 juillet 1942.

 

Lorsqu'elle devient journaliste, Ania Francos collabore aux journaux engagés que sont Jeune Afrique, Le Nouvel Observateur, L'Autre Journal et Libération. Dans ses articles, elle défend les combats tiers-mondistes et les révolutions communistes de l'époque. En 1962, elle publie son premier ouvrage, La Fête Cubaine, essai sur la révolution dont elle avait rencontré le dirigeant Fidel Castro. Suivent des livres sur l'apartheid en Afrique du Sud, puis sur le combat des Palestiniens. La Blanche et la Rouge, son roman sur l'Algérie paraît deux ans après l'indépendance. Léna Eisenberg, l'héroïne juive de ce livre, ressemble fort à son auteure : journaliste comme Ania Francos, elle soutient comme elle les mouvements de libération des peuples. Le dernier ouvrage documentaire d'Ania Francos, Il était des femmes dans la Résistance, est récompensé en 1979 par le prix des lectrices de Elle.

 

Atteinte d'un cancer, Ania Francos le raconte avec ironie dans Sauve toi Lola en s'y travestissant à peine sous les traits d'une jeune avocate juive. Ce roman paru en 1983 est porté à l'écran par Michel Drach. Mais le courage et l'ironie d'Ania Francos ne suffisent pas à la sauver. Elle décède le 24 janvier 1988, laissant son fils Sélim orphelin.

 

Deux de ses confrères honorent sa mémoire dans Le Monde paru trois jours après sa mort. Jean Lacouture salue en elle la combattante : " Elle était cette République de Delacroix qui se dresse sur la barricade, offerte à tous les coups de l'histoire " ; tandis que Gilles Perrault rappelle qu'elle était née juive et que " sans être jamais allée à Auschwitz, elle n'en était jamais sortie et traînait l'incompréhensible remords de sa mort évitée. "

 

 

Bibliographie :

La Fête cubaine, Paris, Julliard, 1962.

La Blanche et la rouge, Paris, Julliard, 1964.

L'Afrique des Afrikaaners, Paris, Julliard, 1966.

Les Palestiniens, Paris, Julliard, 1969.

Un Algérien nommé Boumediène, Paris, Stock, 1976, en collaboration avec Jean-Pierre Séréni.

Il était des femmes dans la Résistance, Paris, Stock, 1978.

Sauve-toi Lola, Paris, Barrault, 1983.

 

 

 

Michèle Bitton, sociologue.

 

 

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02/03/2010

Dr. Marc SOURIS (Mission auprès de l’ANAT en 1993)

Computer Sciences Researcher and GIS Developer, IRD

 

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Curriculum Vitae (français)

 

Identité

Marc Souris, 14-02-1954

 

Formation générale et diplômes

DEA de Mathématiques (1976, Paris) : Variétés analytiques, Cohomologie (PVI, PVII, ENS). Mémoire sur les théorèmes d'annulation de la cohomologie des fibrés vectoriels.

DEA d'Informatique (1982, Paris) : Intelligence artificielle, Reconnaissance des formes, Algorithmique géométrique (PVI, ENSTA). Mémoire sur l'application de la tessélation de Voronoï à la propagation sous contrainte.

Doctorat d’Informatique (2002, La Rochelle) : La construction d’un système d’information géographique : principes et algorithmes (Université de La Rochelle)

 

Résumé des travaux scientifiques

Mathématicien et informaticien, ses travaux à l’IRD concernent les sciences de l’information appliquées à la géographie et à l'épidémiologie (mathématique, informatique, modélisation). Il est membre de l'UR 178 de l'IRD "Conditions et territoires d'émergence des maladies".

 

 

Il est affecté en Thaïlande depuis décembre 2001. Il est professeur associé à l'AIT (Asian Institute of Technology), où il assure un enseignement de troisième cycle (Master, PHD) en GIS-Remote Sensing and Computer Sciences. Il est chercheur associé à l'Université de Mahidol (Research Center for Vector and Vector Borne Diseases) où il développe de nouvelles méthodes SIG en épidémiologie spatialisée et en modélisation, notamment sur la dengue, la grippe aviaire et la leptospirose.

 

Expertise, formation, valorisation

Il a effectué un certain nombre de missions d'expertise ou de conseil pour l'IRD ou la Coopération Française : principalement auprès de l’EMBRAPA au Brésil (1986,1988), de l’INEGI au Mexique (1989-1992), de Fundación Natura en Equateur (1992), de PetroEcuador en Equateur (1993), de l'ANAT* en Algérie (1993), OYO Corp. au Japon (1994), ESPOL en Equateur (1994), ADEME en France (1994), Mairie de Guayaquil en Equateur (1994), Nations Unies (CEPAL/CELADE) au Chili (1995), Haut Commissariat aux réfugiés (UNHCR) au Kenya (1997-1999), de l’ENS au Mali (1998), INOCAR en Equateur (1999), AIT en Thaïlande (2000), INP en Tunisie(2003), IFAO en Egypte (2004).

Face aux demandes d'utilisation, et pour répondre à une valorisation plus large, hors du domaine de la recherche, il a initié avec le Laboratoire de Cartographie Appliquée de l’IRD (centre d’Ile de France) et le département Valorisation de l’IRD un processus de valorisation industrielle des logiciels (partenaire industriel, contrat CIFRE, web).

 

Il a développé divers cours en mathématique, statistique, et informatique, sur les SIG et la télédétection. Ces cours exposent les fondements théoriques des logiciels SIG (architecture, structure, algorithmique) et de leur utilisation (bases de données localisées, analyse spatiale, traitement d'image, modélisation).

Il a développé une formation pratique sur les SIG, basée sur l'utilisation du système SavGIS. Cette formation sert à la fois d'initiation aux méthodes de manipulation et de traitement informatiques des données localisées, d'initiation aux SIG, d'initialisation à l'épidémiologie, et de prise en main du logiciel SavGIS.

 

 

 

* AGENCE NATIONALE D'AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE

 

CV complet en ligne  

 

ARZEW_carte-ANAT.png
Arzew (Carte ANAT)
 

23/02/2010

Jean-Marie Boeglin, "Pied-Rouge" jusqu'en 1981

Jean-Marie Boeglin

Organisateur du Réseau de Lyon.

Né en 1928.

 

Dinard, 17 août 1989.

 

Les paroles de Jean-Marie Boeglin étaient calmes et mesurées. Il n'eut aucune hésitation à se rappeler ses motivations qu'il véhiculait avec passion et conviction. Les valeurs de la Résistance contre les nazis était le moteur principal de son opposition à la guerre d'Algérie et en ce sens il souhaitait souligner la dette qu'il avait envers son père, qui était suisse-allemand et avait travaillé comme garde-barrière. Son père avait de fortes convictions communistes et, durant l'Occupation, était un membre dirigeant du FTP à Châlons-sur-Marne. Comme il expliquait pourquoi à son fils, il insista sur le fait qu'il n'était pas animé d'un sentiment anti-allemand mais qu'il prenait parti dans le combat international contre le nazisme, et cette distinction marqua profondément Boeglin. Après la chute de la France en 1940, Jean-Marie Boeglin fut envoyé dans la zone non-occupée, ne retournant à Châlons-sur-Marne qu'en 1942 quand les nazis étendirent l'Occupation au reste de la France :

« Il est toujours difficile d'expliquer le sens d'un engagement quand c'est l'évidence. C'était aussi évident pour moi pendant l'Occupation, c'est-à-dire que ça n'a posé aucun problème, qu'au moment de l'engagement contre la Guerre d'Algérie, je crois que ça s'est passé de la mémo manière... une sorte d'évidence. C'est-à-dire que de toute cette période de l'Occupation, pour moi, il en ressort deux grands mots : liberté, parce qu'on était occupé, parce qu'il y avait une force d'oppression et de résistance. Et il y a peut-être mon côté d'être toujours contre, je e suis un peu anarchiste. J'ai toujours été contre de nombreuses choses, contre la société, contre les injustices. »

 

La Seconde Guerre mondiale fit de Boeglin un pacifiste et un anti-militariste. Il espérait beaucoup de la Libération et pensait que la France allait être transformée de manière fondamentale. Quand on demanda au FTP de rendre les armes, Boeglin se sentit trompé : il était convaincu qu'il s'agissait d'un geste calculé, destiné à étouffer la révolution populaire. Il s'en souvenait comme d'une expérience difficile qui représentait la fin de ses illusions. De même, il fut profondément choqué de découvrir les camps de concentration. Plus tard, il découvrit les atrocités perpétrées par l'armée française en Algérie et le parallèle avec les camps de concentration fut immédiat dans son esprit.

 

Ce qu'il voyait comme l'échec de la Libération fit de Boeglin un marginal. Vers la fin des années 40 et le début des années 50, il avait été anarchiste et surréaliste, et tout naturellement n'avait eu aucun désir de se conformer à la norme. Il exprimait sa colère envers la société au travers d'actes provocateurs en dynamitant les portes de prisons pour en libérer les occupants, ou en urinant du haut du clocher de l'église locale sur les fidèles qui étaient en dessous. La manière dont il fut en 1951 expulsé des Jeunesses Communistes pour avoir été trop anarchiste et de la Fédération Anarchiste pour avoir été trop marxiste montrait la mesure de son rejet instinctif de toute autorité.

C'est à travers la guerre d'Indochine que Boeglin prit conscience du problème algérien. Avant 1954, il n'avait pas réellement suivi l'évolution des événements en Algérie : deux incidents en particulier le rendirent plus attentif. Le premier fut le mouvement des réservistes qu'il couvrait comme journaliste pour l'Union de Reims. À Rouen, en septembre 1955, il fut témoin de la révolte des réservistes ; puis à Grenoble durant le printemps 1956, il vit des milliers de personnes essayer d'arrêter un train qui partait pour l'Algérie. Malgré l'ampleur des manifestations, se souvenait Boeglin, il n'en était jamais fait mention dans la presse. Ses articles étaient régulièrement censurés ou réduits au dixième de leur longueur initiale. C'est à partir de ce moment-là que Boeglin se plaça passionnément et intellectuellement contre la guerre d'Algérie. Le second événement qui le fit réellement prendre conscience de la situation fut l'enlèvement de Ben Bella en 1956. Parmi les personnes capturées avec Ben Bella se trouvait Mostefa Lacheraf que Boeglin avait rencontré plusieurs fois dans les bureaux de la rédaction des Temps Modernes à Paris Il savait que Lacheraf était d'un naturel doux, et non le dangereux terroriste dont parlaient les rapports officiels. Boeglin savait que ces rapports étaient falsifiés et refusait d'être manipulé. Il devint, à partir de ce moment, très attentif à ce qui se disait sur l'Algérie dans les médias.

Boeglin fut encouragé à entrer dans la clandestinité en raison du manque d'activité d'une certaine partie de la gauche au pouvoir. Pour lui, si le PCF avait réagi dans cette guerre comme il l'avait fait durant la guerre d'Indochine et avait encouragé les réservistes, les événements auraient été complètement différents. La position du PCF lui semblait dérisoire et il y voyait une trahison des principe. « En m’opposant à la guerre d'Algérie, j’ai agi par souci d'internationalisme... J'essayais de redonner un certain sens de l'internationalisme à la gauche française qui n'en avait pas du tout. »

En travaillant avec le FLN, le désir de Boeglin était de rompre avec le paternalisme de la gauche traditionnelle. Dans son esprit, la gauche au pouvoir n'était pas réellement anti-coloniale et elle se préoccupait par trop des limites de la légalité.

Au début de l'année 1957, Jean-Marie Boeglin commença à travailler avec Jean Planchon au Théâtre de la Cité à Villeurbanne. En 1957, à Grenoble, lors d'une présentation de son travail dans une école, il rencontra certains étudiants algériens. En parlant avec Boeglin, ils se rendirent compte qu'il soutenait leur cause et, quelques mois plus tard , un de ces étudiants vint rendre visite à Boeglin à Lyon pour lui expliquer comment un de ses amis avait été arrêté et torturé. Boeglin fut révulsé et répondit qu'il était prêt à l'aider s'il pouvait entrer en contact avec le FLN. Il n'eut jamais l'impression de faire quoi que ce soit d'illégal car, pour Boeglin, défendre les Algériens contre la torture relevait d'un acte instinctif.

Les méthodes utilisées par le FLN ne choquaient pas Boeglin. Il accueillit l'explosion de la raffinerie de pétrole de Mourepiane en août 1958 comme une stratégie acceptable. Boeglin fut très influencé par Frantz Fanon, qui était passé de l'anti-colonialisme au tiers-mondisme.

Après la guerre, Boeglin tourna le dos à l'Europe, alla vivre en Algérie et y resta jusqu'en 1981. Il croyait à la théorie selon laquelle la révolution allait se répandre de là à tout le continent africain.

 

 

Martin Evans_Mémoires de la guerre d'Algérie.jpgMartin Evans

Mémoires de la guerre d'Algérie

 

L’Harmattan

2008