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01/09/2008

In memoriam de Pierre FLANDROY

Notre confrère et ami Pierre Flandroy nous a quittés le 30 juin 2005.

 

Pierre est né le 14 mai 1947 à Anvers et vivait à Liège avec sa famille où il assurait les fonctions de Chef de Service Associé au Service d’Imagerie Médicale dans l’unité d’imagerie neuro-ostéoarticulaire du CHU du Sart-Tilman.

 

Il a obtenu son diplôme de Docteur en Médecine, Chirurgie et Accouchements en 1972 à la Faculté de Liège. C’est après avoir été coopérant en Algérie en 1973 et de retour à Liège qu’il s’oriente vers la Neuroradiologie dans l’équipe du Pr André Thibaut. Il se forme et développe l’activité de neuroradiologie diagnostique avec toutes ses composantes. Son travail et son expertise sont rapidement reconnus. Il a étudié dans le cadre de sa thèse de Doctorat en Sciences Cliniques les espaces liquidiens péri-cérébraux et obtenu avec la plus haute distinction sa thèse en 1984.

 

Il fut parmi les premiers à comprendre l’intérêt des examens invasifs angiographiques comme voie d’abord du système nerveux central et à deviner le potentiel important de ce qui allait devenir la Neuroradiologie Interventionnelle. Prompt à se former auprès des pionniers de la spécialité, Pierre a régulièrement séjourné à Paris à l’Hôpital Lariboisière dans le Service du Pr Jean-Jacques Merland dès les années quatre-vingts puis à la Fondation Rotschild auprès du Pr Jacques Moret et dans divers hôpitaux français.

 

C’est dans ces circonstances que nous avons fait la connaissance de Pierre en 1989 en particulier lors de réunions de présentations de dossiers de neuroradiologie interventionnelle où plusieurs collègues de différentes générations se retrouvaient, réunis autour d’une passion commune. Des liens de véritables amitiés se sont rapidement instaurés. La personnalité de Pierre y était pour beaucoup. Il était un pilier de ces réunions que jamais nous n’organisions sans lui. Il était toujours prêt à écouter, à donner ou à recevoir des conseils, il était toujours à l’affût de nouveautés technologiques.

 

 

Tous ceux qui l’ont approché ont pu apprécier ses qualités humaines. Humour et élégance coloraient ses prestations et faisaient le sel de sa personnalité. Dire qu’il était attachant serait réducteur.

 

C’était un honnête homme au sens du quattrocento, humaniste, passionné et passionnant, curieux, cultivé, éclectique et épicurien. Peinture, histoire, musique baroque, jardinage et botanique, champignons et bons vins composaient sa palette. Pierre et Catherine son épouse étaient amoureux de Venise et envisageaient de s’y installer.

 

 

Sa disparition crée un immense vide dans nos coeurs et notre communauté.

 

…. Nous saurons faire vivre sa mémoire et ses valeurs.

 

Pr Rémy Beaujeux, Service de Radiologie A CHU de Strasbourg 67000 Strasbourg

 

Dr Claude Depriester, Service de Radiologie Polyclinique du Bois 59000 Lille

 

Article original

 

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13/07/2008

François MONDOLINI : Corse, Algérie, Alsace …

Au revoir Monsieur le directeur  

L’école élémentaire Rossalmend a fait ses adieux à son directeur, François Mondolini : un moment émouvant rempli de surprises.

 

« Nous allons regretter un enseignant de haute qualité, un confrère chaleureux qui a su durant 20 ans créer une entente professionnelle dans l'équipe, sans aucun désaccord, dans le respect de chacun », a déclaré Bernadette Brender à François Mondolini. Cette même enseignante prendra la succession au poste de direction à la rentrée prochaine. Les  hommages ont été nombreux, tous plus poignants les uns que les autres. Il y a eu tout d'abord ceux des municipalités en commençant par celle de Wittelsheim représentée par son maire Denis Riesemann accompagné de quelques-uns de ses adjoints qui lui ont offert une perceuse. Puis ce fut au tour de Staffelffelden. L'adjoint Kammerer décora le retraité de la médaille de la ville et un hommage fut rendu par le maire de Richwiller M. Schenini. Des amis guitaristes du groupe Lutringer lui ont dédié une aubade, ses anciens compagnons de football lui ont remis un poster géant de l’équipe de jadis, l'ensemble des parents et des enseignants ont offert un superbe vélo et  d’innombrables cadeaux. Son épouse Nicole a chanté pour lui, mais le moment le plus troublant et où le couple Mondolini n’a pu contenir ses larmes, a été lorsque tous les élèves munis d'une rose ont interprété la chanson « Adieu M. le Directeur » et lui ont remis leurs fleurs.  

 

Parcours

Après des études secondaires au lycée Fesch à Ajaccio et un bac philo, François Mondolini est parti effectuer un service national au titre de la  coopération en Algérie en qualité d'instituteur. Il est arrivé en 1973 à Ferrette en Alsace loin de chez lui et là, s’est épris de Nicole, enseignante comme lui, qu'il épousera. De 1975 à 1980, il a enseigné au collège Berkane pour prendre en 1980, la direction de l'école élémentaire de Rossalmend. « Là, j'ai découvert des gens attachants. J’ai toujours veillé à la stabilité de mon équipe pédagogique et à une bonne ambiance entre collègues. Mon premier souci ‘enseignant a été de développer l'esprit de recherche, de curiosité des élèves pour les amener à observer, expérimenter, raisonner et se forger ainsi un jugement personnel sur les choses ». Il a cité ému les vers du Petit Prince de Saint-Exupéry : « On ne connaît bien qu'avec le coeur ». Maintenant il attend impatiemment la mutation de son épouse pour la Corse. Entre temps, il jouera de la guitare, voyagera, fera bien sûr du vélo, du ski et de la natation.

« L’Alsace » adresse ses meilleurs voeux de retraite à un personnage qui a su garder sa fraîcheur et son authenticité. Bref un vrai rayon de soleil corse.

 

François Mondolini et son épouse très émus par les attentions témoignées lors de ce départ à la retraite.

Sonia VUILLEQUEZ

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30/04/2008

Alain COULON, en chômage technique à Annaba

René BARBIER _ Alain, tu as été élu récemment directeur de l'U.F.R.8 et tu es un enseignant de longue date dans ce département, le département des Sciences de l'éducation. Je te propose d'essayer de voir avec toi à la fois le passé, le présent et l'avenir des sciences de l'éducation à Paris VIII, à partir de ton propre itinéraire. La première question que je te poserais est : te souviens-tu à quel moment tu es arrivé à Paris VIII et surtout à partir de quelle trajectoire tu es arrivé à Paris VIII ? Comment cela s'est-il fait et Quelle était l'atmosphère de l'époque?

Alain COULON _ Je me souviens très bien. La première fois que je suis venu à Paris VIII, qu'à l'époque on appelait uniquement Vincennes, c'est en 1974. Probablement début juillet 1974, au moment où j'étais coopérant en Algérie. J'étais coopérant en Algérie entre 73 et 77, et je faisais une thèse de troisième cycle sur l'enseignement supérieur en Algérie, sous la direction de Lapassade. Une direction un peu à distance évidemment. Fin juin ou début juillet 74, lorsque je suis revenu pour passer l'été en France, Lapassade m'a demandé de venir faire un exposé. Ce que j'ai fait, devant des étudiants et des enseignants que je ne connaissais pas, qui étaient autant en Sciences politiques qu'en Sciences de l'éducation puisqu'à l'époque je crois qu'il avait, lui, un poste en Sciences politiques. Il y avait donc un public mélangé. On a discuté et j'ai commencé à connaître des gens de Paris VIII à ce moment là.

C'était mon premier contact. Ensuite j 'ai soutenu ma thèse à Paris VIII, cette thèse de troisième cycle, en juin 1975. J'ai rencontré ce jour-là, à la cafétéria, Patrick Boumard qui venait, je crois, de soutenir sa thèse le matin, tandis que moi, je l'a soutenais l'après-midi. Ce jour là aussi, j'ai rencontré René Barbier, chez qui, le soir, j'ai dû aller manger ou dormir, peut-être à Bry-sur-Marne ou à Villiers.... Bref, j'ai connu quelques têtes, aujourd'hui familières, et puis j'ai été, ce qu'on appelait à l'époque du point de vue administratif, rattaché pour gestion. C'est à dire que les coopérants étaient rattachés à une université, du point de vue de la gestion, pour qu'ensuite ils puissent y revenir en poste. Pour ce qui me concerne, mon histoire administrativo-politique a fait que je ne suis jamais revenu avec un poste. Je suis revenu sans poste, vidé d'Algérie après deux ans j'ai pu y rester jusqu'en 1977.

Après avoir été remis à disposition une première fois, en 76, je fus muté d'office en 77, muté disciplinaire on pourrait dire, à Annaba. J'hésite à dire muté disciplinaire parce qu'en général les mutés disciplinaires sont la plupart du temps des gens à qui on peut reprocher quelque chose, sur lesquels la discipline s'exerce. Or, pour ce qui me concernait, il n'y avait vraiment aucun problème en Algérie, seulement des rivalités locales... et des sortes de cabales politiques que je n'ai pas encore comprises aujourd'hui, c'est comme ça.

J'ai donc été muté à Annaba, en Sociologie. Si je dis que c'est disciplinaire, c'est parce que j'ai été muté en Sociologie à Annaba alors qu'il n'y avait pas de section francophone en Sociologie, mais seulement arabophone.

Par conséquent, je me trouvais théoriquement muté pour faire des cours de Sociologie, en français, à des arabophones. Ce qui évidemment était complètement impossible. Je n'ai donc pas travaillé. J'ai fait quelques cours d'alphabétisation à des Palestiniens et j'étais, grosso modo, au chômage technique. Après quoi, j'ai été remis totalement et définitivement à disposition de la France. Je suis arrivé à Vincennes, qui était mon université de rattachement, en Sciences de l'éducation parce que j 'avais soutenu ma thèse en Sciences de l'éducation, mais aussi parce que les sociologues, à l'époque, localement à Vincennes, étaient dans un état, je dirais... d'équilibre des tensions  dans leur politique interne. Ils n'acceptaient personne venant de l'extérieur pour ne pas rompre cet équilibre fragile. J'ai donc été accueilli, un jour d'octobre 1977, en Sciences de l'éducation, non pas d'ailleurs par Lapassade qui je crois n'accueille pas beaucoup les gens, mais par Guy Berger qui était le responsable du département à l'époque ; par Michel Debeauvais qui avait été le président du jury de ma thèse et par Jacques Ardoino que je ne connaissais pas du tout physiquement. Tous les trois m'ont accueilli très chaleureusement et je m en souviens encore très bien!

Je suis arrivé le même jour que Philippe Soulez. Je m'en suis souvenu récemment puisque Philippe est mort il y a deux mois dans un accident de la route. Je me suis souvenu que nous étions arrivés le même jour tous les deux, dans ce collectif, moi venant d'Algérie, sans poste ; lui venant de Tunisie, sans poste. Des régulations administratives ont fait qu'il a pu en avoir un, partagé avec un autre coopérant.

 

C'est dans ce contexte que je suis arrivé à Paris VIII - Vincennes. Je me souviens aussi d'un détail, d'un souvenir plutôt : j'étais extrêmement frappé, à chaque fois que je venais à Vincennes, par la grande liberté d'esprit, la grande liberté intellectuelle qui y régnaient. Alors qu'en Algérie, c'était quand même la terreur. Ce n'était pas la même terreur que l'on connaît aujourd'hui, en septembre 94, mais c'était quand même l'empêchement de penser, c'était déjà de la surveillance. C'était la Sécurité Militaire qui allait dans les cours des coopérants.

R.B. _ Pas de la part des intégristes?  

A.C. _ Pas de la part des intégristes, mais de celle du F.L.N.. Peut-être qu'après tout, cela donne la même chose. C'est peut-être équivalent du point de vue de la terreur intellectuelle, pas seulement intellectuelle... physique aussi.

 

"LES SCIENCES DE L'ÉDUCATION À L'UNIVERSITÉ DE PARIS VIII"

 

Entretien avec Alain COULON, propos recueillis par René BARBIER Octobre 1995

 

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11/03/2008

L’évolution de mon travail de coopérant (Bruno GUILLAUMIE)

Bruno Guillaumie a travaillé pendant dix ans en Algérie dans le domaine de la formation maritime. Il est actuellement chargé de formation à l’Association pour le développement des activités maritimes (CEASM).

"J’ai énormément appris avec cette expérience. Je suis arrivé en Algérie frais émoulu de l’école, à 21 ans avec un DEA (Diplôme d’Etudes Approfondies)et deux diplômes d’ingénieur. J’étais donc très jeune et très entier. La différence d’âge avec les élèves était subtile. J’ai été affecté à l’école de Beni Saf et j’ai du apprendre l’arabe parce que la plupart de mes élèves n’étaient pas bilingues. J’ai aussi appris à ramender avec les collègues algériens puis français, j’ai appris tout ce qu’un patron de pêche doit savoir. Ayant eu la chance d’avoir un directeur qui a parié sur moi, un très bon meneur d’hommes, j’ai appris avec lui à "manager" une équipe et les rudiments de la diplomatie. Au bout de deux ans, je me suis retrouvé seul coopérant du secteur des pêches en Algérie sans programme de coopération précis avec une ambassade qui ne me suivait pas particulièrement, faisant ce que je voulais mais n’ayant pas d’aide. J’ai essayé d’aider avec ce que je savais et on m’a progressivement demandé de plus en plus de choses. Ainsi, j’ai eu pendant trois ans la responsabilité pédagogique de trois écoles. J’ai également eu à former les responsables administratifs aux principes de la comptabilité publique. Il a donc fallu que j’apprenne à coordonner une équipe administrative, ensuite une équipe informatique quand on a informatisé les écoles, et une équipe pédagogique. A chaque fois, il fallait que je transfère mes connaissances que j’avais développées sur le tas à un collègue pour qu’il me remplace dans une section en tant que professeur principal, directeur administratif, responsable informatique ou directeur des études. J’ai donc mis en place des bureaux ou des services, j’ai recruté et formé mon remplaçant. A chaque fois, j’étais chargé de la coordination du groupe et, progressivement, je reculais en grade. C’étais normal, j’avais fait mon travail, mis en place un système et ce n’était plus à moi de prendre des responsabilités, je me mettais en retrait. J’avais alors plus un rôle de conseiller. Vers la fin de mon activité en Algérie, j’allais beaucoup plus vers les professionnels pour les aider à régler leurs filets, je suivais plus les élèves qui avaient des projets. Quand j’ai eu terminé de créer la nouvelle section de patrons côtiers, que j’ai eu formé mes remplaçants, j’ai demandé à rentrer en France parce que prendre d’autres responsabilités aurait sous-entendu de passer à un stade supérieur impliquant nécessairement de prendre la nationalité algérienne. Quand je suis parti, j’avais 30 ans, les élèves que j’avais suivis en avaient 25, ils étaient devenus des hommes. Moi aussi.

Je suis rentré dans un pays que je n’ai pas reconnu, où les gens d’une même classe d’âge restaient entre eux à la différence du Maghreb. Ce manque de communication entre les générations oblige à redécouvrir la roue, à réinventer ce qui a été fait avant. Cela pose de plus en plus de problèmes. L’expérience que j’ai acquise en Algérie me sert au CEASM qui mène un programme de coopération avec ce pays. Ma connaissance des lieux, des hommes, de la culture est très utile. Depuis mon retour, j’ai donc organisé des stages en France pour des administrateurs et des professionnels algériens. Cela m’a permis de remettre le pied dans le milieu professionnel français que j’avais quitté.

J’ai vécu ma mission d’assistance technique en Algérie en essayant de ne pas me rendre indispensable." *

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* Entretien réalisé en 1996 par Sophie Nick au CEASM dans le cadre de la capitalisation d’expérience de cette association.

Source : CEASM (Association pour le Développement des Activités Maritimes) - Paris - FRANCE

26/02/2008

Évocation des Coopérants par VALCLAIR

Ça va mieux … : J'ai vu les deux épisodes de "Nos meilleures années" , un récit qui suit la vie d'une famille italienne des années 60 à aujourd'hui, deux fois trois heures de cinéma de façon rapprochée, des personnages attachants et qui me parlent, idéal pour entrer dans un autre monde, s'imprégner d'autres temps, d'autres lieux et d'autres gens. …

 

Ça m'a plu, beaucoup, même si ce n'est pas un film génial en soi, même s'il y a des longueurs et des passages un peu trop mélo surtout dans la seconde partie. Ce sont nos Thibaud à nous, des Thibaud contemporains et transalpins. Quelqu'un de ma génération et avec mon histoire se retrouve forcément un peu là-dedans, dans les personnages et leurs destins contrastés, dans le regard porté sur l'évolution du pays. L'Italie n'est pas la France, on n'a pas eu l'antipsychiatrie et les gauchistes ; chez nous n'ont pas, sauf exception, basculés dans le terrorisme, on n'a pas la Sicile et la mafia mais on connaît tous des Mattéo, des Nicola et des Carlo et même on participe un peu de ce qu'ils sont. Tous les personnages, Mattéo et Laura exceptés, sont du côté de la vie, ils rebondissent comme on aimerait rebondir, ils donnent la pêche. D'autant que là, les spécificités locales, la beauté des paysages (ah ! cette maison retapée dans les collines toscanes …), la faconde méridionale des personnages, leurs grands gestes et leurs mimiques, leur façon de saisir la vie à plein bras jouent à plein, tout ça est communicatif ; on sort de là le cœur léger…

 

Le film est encadré par deux voyages en Norvège à une génération d'intervalle et se conclut sur l'évocation de la beauté du monde. Ça aussi ça me parle et de quelle façon ! J'ai fait un voyage là-bas aussi, mon plus beau voyage peut-être, celui qui m'a le plus marqué en tout cas, mon seul grand voyage en solitaire, sac au dos, autostop et auberges de jeunesse ; chaque jour était une promesse ; j'avais l'impression que tout était possible, ouvert, offert. C'était pendant l'été 1976. J'avais prévu d'aller retrouver des amis coopérants en Algérie. Le mois de juin à Paris avait été terriblement sec, chaud, étouffant (la canicule déjà !), j'ai eu, tout à coup, une grande envie de Nord, j'étais en train d'aller chercher mon billet d'avion pour Alger et je me suis retrouvé avec un billet de train pour Copenhague

 

(Ça me ressemble tellement peu ces coups de tête et c'est tellement chouette !) et le lendemain j'étais parti ; Copenhague puis, par bateau et en stop, Stockholm, Helsinki, les lacs de Finlande, la Laponie, Kiruna et l'ascension aventureuse du Kebneskeise, les îles Lofoten, Bergen, Oslo, presque deux mois d'un périple ébloui. Je n'ai pas tenu de journal mais j'avais avec moi une petite caméra super-huit, et j'ai des souvenirs surtout, beaucoup de souvenirs, des images et des sensations, incroyablement présentes, infiniment plus que de bien des voyages plus récents : des paysages somptueux chaque jour renouvelés, des crépuscules interminables et doux, de longues discussions auprès de feux de bois ou dans les salles communes des auberges de jeunesse dans un sabir internationalo-anglais, l'eau froide des lacs sur mon corps nu après les saunas, des visages de belles jeunes filles douces qui m'ont fait rêver…

 

La beauté du monde, oui, la beauté du monde !

La beauté du monde donc se devrait d’être la beauté de la vie.

Á quoi cela tient-il qu'on se débrouille si souvent pour se la gâcher ?

Extrait d’un article mis en ligne le 01/11/03

 

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