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02/02/2009

Yves PERRIN, président d'Armateurs de France

 

Pour un professionnel de la marine marchande, le nouveau président d'Armateurs de France, Yves Perrin, passe décidément beaucoup de temps dans les trains et les avions. Entre le Havre, où est basé l'armateur Delmas qu'il dirige depuis 1999, Marseille, fief de son actionnaire CMA CGM, et l'Afrique, où il se rend régulièrement, ce grand amateur de moto a depuis longtemps pris l'habitude de garer sa BMW 1150 RT dans les parkings des gares ou des aéroports. Mais ces déplacements fréquents ne sont pas pour déplaire au successeur de Patrick Decavèle, lui qui a précisément choisi ce métier, au milieu des années 1970, pour « voir du pays ».

 

« Une tradition familiale », explique ce fils d'officier de port né à Khouribga, au Maroc, où son père travaillait dans l'administration française. Parti d'Afrique du Nord à l'âge de six ans, Yves Perrin y retournera quelques années plus tard comme coopérant en Algérie, avant de s'envoler pour les Antilles. A Fort-de-France, précisément, où il rejoint en 1974 la société Plissonneau et Cie, dans laquelle il exercera pendant cinq ans la fonction de directeur commercial et administratif.

 

Après cette première expérience à la frontière du transport maritime  en tant qu'agent consignataire de navires et manutentionnaire, Plissonneau s'occupe des bateaux une fois amarrés dans le port , Yves Perrin retrouve en 1979 la métropole comme responsable des opérations Antilles Guyane de la Compagnie maritime des Chargeurs réunis. Ainsi débute un voyage au long cours qui l'amènera à souquer successivement pour le compte de trois grandes figures de la marine marchande  Francis Fabre, Tristan Vieljeux et aujourd'hui Jacques Saadé  et de deux investisseurs de haut vol, Jérôme Seydoux et Vincent Bolloré. Et ce, sans jamais changer de navire !

 

Un métier très diversifié

… Yves Perrin prendra régulièrement du galon. Directeur général de Chargeurs Réunis à Hong Kong dans la première moitié des années 1980 une époque bénie pour celui qui professe que « le bonheur d'un cadre dirigeant est proportionnel à la distance qui le sépare de son siège », l'ancien élève de l'Ipag (Institut de préparation à l'administration et la gestion) deviendra ensuite directeur du service Asie-Europe puis directeur général de Chargeurs Réunis Paris. Chez Delmas, il dirigera tour à tour les divisions Europe et Amérique-Pacifique-DOM-TOM, avant d'être promu numéro deux du groupe. Autant de fonctions qui lui ont peu à peu permis de prendre toute la mesure de la diversité de son métier : « Quand on ouvre un journal, de préférence international, tout ce qu'on lit est susceptible de vous intéresser directement. Il y a peu de secteurs qui soient aussi riches. »

 

 

YANN VERDO

 

Les Echos n° 19643 du 07 Avril 2006 • page 11

 

 

PS : Suite aux problèmes de santé d'Yves Perrin, hospitalisé depuis plusieurs semaines, l'assemblée générale d'Armateurs de France a élu, jeudi dernier, Alain Wils à sa tête. ...

 

Mer et Marine (08-04-2007)

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Porte-Conteneurs Médéa

 

 

28/01/2009

Michel CATHELAIN, les pieds dans l’eau

Michel Cathelain, ingénieur et chef de service de la mission littoral à Boulogne sur Mer

 

 Il fait ses études principalement à Rouen et à Lille et obtient en fin d’études un doctorat en chimie structurale. Il fait ensuite une année d’enseignement en Coopération en Algérie.

 

 C’est à son retour d’Algérie qu’il a été embauché au Centre Technique de l’Equipement à Saint Quentin qu’il quitte en juillet 1986. Pendant toutes ces années, il travaille dans divers domaines tels que la sécurité routière (revêtement route, visibilité peinture par temps de pluie...), les mesures dans les égouts, et prend la direction d’un laboratoire d’analyses d’eau.

 

 C’est par cette prestation même, pour le compte des agences de l’eau, qu’il a connu l’Agence de l’Eau Artois Picardie où il s’occupe tout d’abord de tout le département du Pas-de-Calais, avant de créer la Mission Littoral à Boulogne sur Mer en 1990. Une création dont il peut être très fier... Cette création était motivée par l’enjeu que représente la reconquête de la qualité des eaux de baignade. Et c’est pour lui une grande satisfaction que 95 % des plages sont aujourd’hui classées en « bonne qualité » ou « qualité acceptable ».

 

Marié à une enseignante, retraitée depuis cette année, ils ont deux filles et une petite-fille de 5ans 1/2.

Membre de nombreuses associations de protection de la nature, randonnée, et du Rotary Club, Michel Cathelain gardera sans nul doute les pieds dans l’eau...

 

40 ans d’existence des agences de l’eau, une nouvelle consultation en 2008

Créées par la loi du 16 décembre 1964, les six agences de l’eau sont des établissements publics à caractère administratif qui emploient 1800 personnes. Elles apportent un appui technique et financier aux collectivités locales, aux industries et aux agriculteurs engageant des travaux de lutte contre les pollutions et d’amélioration de la gestion des ressources en eau. Elles contribuent également aux travaux d’entretien de rivières et de milieux aquatiques remarquables, en participant au financement des travaux engagés par les syndicats intercommunaux de rivière, par les établissements publics territoriaux de bassin et par les associations de protection de la nature et de la pêche.

 

 

En 2007, après 40 ans d’existence et d’actions en faveur de l’eau, l’Agence de l’Eau Artois Picardie prévoit de consulter le grand public. Elle prépare une consultation pour 2008 où chacun pourra donner son avis sur les priorités sur l’eau qui ont déjà été établies en 2005.

 

AZZEFOUN_Plage-Petit-Paradis.jpg
Plage "Le Petit Pararadis" près d'AZZEFOUN

 

Source de l'article: Agence de l’Eau Artois Picardie

 

11/01/2009

Joël ROLET, géologue en Algérie et en Bretagne



Né le 31 08 1943 à St Péran (35) FRANCE

Maître de Conférences (hors classe, 5e échelon) en Géologie
Université de Bretagne Occidentale – Brest

DIPLOMES
Baccalauréat M’ Sciences Expérimentales, Rennes, 1962
Licence ès-Sciences Naturelles, Univ. Rennes, 1967
DEA Géologie Structurale, Univ. Orsay, 1968
Thèse de spécialité Géologie Structurale, Univ. Orsay, 1973

SERVICE MILITAIRE
Service actif, VSNA, Faculté des Sciences d’Oran (Algérie) 1970-1972


TRAVAUX ET PUBLICATIONS
Environ 150 articles et publications scientifiques dont collaboration aux levers de cartes géologiques :
avec le BRGM (Bédarieux, Huelgoat, Château-Gontier, Quimper, Châteaulin)
avec l’IFREMER (Morgat et Baie de Douarnenez)


Deux livres :
Bretagne, Beaux minéraux, Belles roches (éditions Palantines)
Géologie de l’Environnement (Dunod)

LUKAS-Yann+ROLET-Joel_Bretagne-beaux-mineraux-belles-roches.jpg

Source

28/09/2008

Bernard CUBERTAFOND, de OUARGLA à PARIS 8

 

Notice biographique :

 

Bernard Cubertafond est professeur de droit public à Paris 8. Il a été, auparavant, assistant au Centre de formation administrative de Ouargla (Algérie), attaché de direction au Crédit Lyonnais (Paris), maître de conférences à l’université de Limoges, détaché prés l’ambassade de France à Rabat (attaché de coopération universitaire, scientifique et administrative) et professeur à Sciences-Po Grenoble.

 

 

Principaux ouvrages :

 

La République algérienne démocratique et populaire, PUF, 1979 ;

Contestations en pays islamiques, CHEAM- Documentation Française (en collaboration), 1984 ;

L’Algérie contemporaine, PUF, Que sais-je ? , Paris 4ème éd, 1999 ;

La Création du droit, Ellipses, Paris 1999 ;

Le Système politique marocain et La Vie politique au Maroc, L’Harmattan, 1997 et 2003.

 

 

Responsabilités à Paris 8

 

Mise sur pied du programme Tempus « gestion des universités » (programme retenu en 2004) avec un pool d’universités algériennes, et les universités de Louvain et de Turin. Animation du groupe d’études « droit post moderne ». Responsable du master « Etudes transdisciplinaires : relations euro - méditerranéennes, monde maghrébin » au sein de l’Institut Maghreb Europe. Président du jury de la maîtrise de droit public.

 

 

Bio (Paris 8) ici

 

CUBERTAFOND-Bernard_L-Algerie-contemporaine_PUF.JPG

21/09/2008

Bruno SCHENCK, cadre puis viticulteur

 

"Sur la porte de sa cave, à la craie, il a écrit des horaires où la sieste et l’apéro figurent en bonne place. Comme un clin d’oeil à sa vie d’avant. Une vie de cadre chez Renault, une vie où on parlait de moteurs, de culasses, et de centres d’usinage, mais aussi de plans de restructuration. Une vie où il a croisé des gens " extraordinaires ", affirme-t-il, ouvriers professionnels, contremaîtres, ingénieurs ou cadres. Une vie où il s’est " régalé ", un terme qu’il vous sert à tout bout de champ, mais où il craignait de ne rêver, à quarante ans, que d’une retraite anticipée. Alors Bruno Schenck a dit adieu à la Normandie et à l’usine de Cléon. Femme et enfants sous le bras, il est venu s’installer en pays cathare, dans le petit village de Padern, coincé entre rocher et rivière. C’est là qu’il a pris racine en cultivant sa vigne, en récoltant son vin - un corbières qui aujourd’hui se pose là - et en s’émerveillant chaque jour de travailler pour créer un produit destiné au plaisir. Bien sûr, les horaires affichés sur sa porte sont pure fantaisie. Bruno et sa femme travaillent sans répit, ne comptent pas leurs heures. Et le syndicaliste CGC qu’il était s’occupe aujourd’hui de syndicalisme d’appellation. Une autre vie. Un vrai… régal.

 

Nos mômes avaient huit et dix ans, c’était le bon âge, et nous ne pouvions pas en avoir d’autres. En plus, nous n’étions liés à rien matériellement. Alors, on s’est permis toutes les questions. Avec comme seule idée de choisir un autre style de vie, de changer d’horizon. En été 1987, nous avions découvert le village de Padern, près de Cucugnan, dans l’Aude. Tout ce qu’on aime. Du soleil, des cailloux, des arômes. En hiver 1989, nous y avons trouvé une maison. Il fallait au minimum un toit, il y avait quand même les enfants et on ne cherchait pas forcément à entrer dans une galère. On avait quelques économies grâce à deux ans de coopération en Algérie et à un départ de Renault qui s’est passé dans les meilleures conditions financières possibles. On pouvait voir venir.

 

Nous nous sommes installés ici en 1990. …

C’est vrai, la vigne, je n’y connaissais rien. Rien du tout. Mais ça a été très intéressant de découvrir tout ça. Et cohérent avec la formation que j’ai reçue, parce que le cadre se trouve toujours devant des situations nouvelles. Est-ce que c’est plus difficile de se lancer dans la vigne que de devenir, je ne sais pas moi, fabricant de toupies chinoises ? Bien sûr, nous avons fait des erreurs de néophytes, malgré une année de formation pour adultes qui nous a permis de décrocher le brevet professionnel agricole. Mais avec la pratique… Et puis, le gars qui nous a vendu son exploitation venait nous rejoindre chaque fois qu’on taillait les vignes. Il était content qu’un couple reprenne ses vignes. Notre apprentissage s’est fait petit à petit. Il y avait tout l’encadrement nécessaire sur place. Et sacrément compétent.

 

Notre première récolte ? C’était en 1992, une année d’inondations. De la flotte, de la flotte, de la flotte. Et j’avais un lumbago horrible, je pouvais à peine conduire. J’arrivais à la cave, je me couchais par terre, j’attendais qu’on me dise que le véhicule était prêt à repartir. Ma femme faisait tout le boulot. On avait tout ce qu’il fallait pour faire de belles vendanges… et on a eu toutes les mauvaises conditions. Mais on ne s’est pas dit " quand même, Renault c’était plus cool ". Depuis 1990, jamais, pas un seul jour nous n’avons regretté notre choix."

 

Propos recueillis par Florence Haguenauer

 

Article de L'Humanité du 14 juin 1999

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