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30/03/2008

L’Abbé Michel Dubroca face à la détresse humaine

L'abbé Michel Dubroca raconte sa trajectoire auprès des personnes marginalisées et, particulièrement, toxicomanes, jusqu'à la mise en œuvre de la substitution (à la méthadone) dans la structure qu'il dirigeait.

 

Questions à Michel Dubroca :

 

Pouvez-vous retracer votre trajectoire par rapport à l'accompagnement de personnes marginalisées, et particulièrement, toxicomanes, à partir de votre démarche spirituelle ?

Je reçois les questions de Combat comme un appel à témoigner de mon engagement depuis trente ans auprès des jeunes en détresse et plus particulièrement les toxicomanes, non pas pour redire ce que j'entends depuis 1970 sur cette question mais comment cela m'a amené à changer mon regard sur l'exclusion. Dans le cursus classique d'un cheminement vers le sacerdoce, dès l'âge de 12 ans, j'ai eu mon premier choc avec la détresse humaine, morale et psychologique au cours de deux années passées en coopération, en Algérie, de 65 à 68. Les enfants de la rue, orphelins de père et de mère, m'ont donné de vivre une grande compassion et un grand désir d'aider autant que je pouvais dans cet océan de misère.

 

Beaucoup de rencontres ont chamboulé ma vie. J'ai ouvert les yeux sur tout ce qui m'apparaissait injuste. Je savais que lorsque j'ai été ordonné prêtre en 1970, mon ministère serait marqué par tout ce que j'avais découvert en Algérie et tout ce que j'ai découvert, à mon retour en France, après mai 68.

J'étais à l'évidence plus préoccupé par ceux qui étaient en dehors de l'Eglise que par ceux de l'intérieur. Très vite ma vie de jeune prêtre, à Mont-de-Marsan, a été bousculée par des jeunes qui vivaient mal, qui étaient perdus. Je voulais m'engager auprès d'eux. Je voulais prendre des risques parce que la vie du Christ m'y invite - encore aujourd'hui.

Petit à petit naquit en moi le désir d'un vivre avec qui me paraissait pouvoir donner une dimension nouvelle aux liens créés. Avec un ami, nous avons jeté, en 1972, les bases d'un lieu de vie communautaire - "la communauté" était très en vogue après 68 - Nous avons commencé à accueillir des "jeunes en difficulté". Nous l'avons appelé La source. Progressivement, nous avons été confrontés à l'accueil des seuls toxicomanes parce que la plupart des "marginalisés" dés les années 73-75 étaient, de fait, touchés par ce problème plutôt nouveau ces années là. Ces centaines de jeunes, garçons et filles, aspirés dans le "non-sens" cherchant à puiser avec plus ou moins de convictions et de sincérité, de nouvelles ressources pour "rebondir" ont donné sens à plus de 25 années de ma vie de prêtre et fécondé ma vie spirituelle.

 

Comment caractérisez-vous votre expérience auprès de "ces marginaux ?"

Au départ il y avait une certaine utopie au niveau des principes qui régissaient notre vie communautaire. Nous avions tous des convictions communes qui étaient le soubassement de notre engagement, notre "charte de qualité" :

  • Première conviction : notre foi en Dieu, notre foi en l'homme.
  • Deuxième conviction : chaque homme, par lui-même, peut se libérer de ces "chaînes" dès lors qu'il prend conscience qu'il est "lié".
  • Troisième conviction : notre vie avec ces jeunes - 24h/24 - s'inscrit dans une lutte pour tenter de redonner confiance, pour vivre en solidarité avec eux.
  • 4ème conviction : le terme "irrécupérable" nous est étranger. Notre projet tente de réduire la distance entre l'être dit "marginal" et celui dit "social".

Une telle expérience s'inscrit dans une lutte pour que la marginalité et l'inadaptation, ne soient pas traitées dans des institutions spécialisées qui fonctionnent comme des ghettos. Nous voulons donner à ceux qui le peuvent encore, de retrouver leur place au milieu de ceux avec lesquels ils sont appelés à vivre ou qu'ils doivent côtoyer.

Cela exige amour, respect de l'autre et de sa différence, tolérance.

Jeunesse en rupture : "Dupes ou prophètes ?" titrait un numéro de la revue Autrement. J'ai souvent repris cette interrogation à mon compte pour comprendre que cette jeunesse dans son témoignage en creux - par une lente auto-destruction - voulait nous dire son aspiration à un monde plus vrai, plus juste et plus humain.

 

Michel Dubroca

Questions écrites posées par Gilles Alfonsi et Pascal Damoinet

Témoignage en intégralité dans : Toxicomanies n°26 – 2001 

Michel Dubroca est prêtre du diocèse de Dax. Après son ordination en 1970, il a créé un centre de vie, La source, pour l'accueil de jeunes en détresse. Pour répondre à des besoins, La Source s'est spécialisé dès 1973 dans l'accueil de toxicomanes. Celle-ci emploie aujourd'hui 14 salariés.

Il a quitté ses fonctions en 1998 au moment où la structure a été conduite à créer un centre de substitution à la méthadone.

 

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24/03/2008

Jean-Claude Barreau, auteur de "Toute l'Histoire du Monde"

Qui sommes-nous ? C'est la question que se posait en 1957, en plein drame algérien, Jean-Claude Barreau, alors sous-lieutenant de l'armée française dans les Aurès. La bataille d'Alger avait commencé, et sur son carnet de bord, le jeune homme à la conscience troublée, écrivait: «Aujourd'hui, je commence un livre d'histoire».  

Le réflexe était celui d'un ancien élève de l'Ecole Coloniale, «c'était l'ENA avec l'esprit d'aventure en plus», formé avant Dien Bien Phu, à une époque où la France ne se payait pas de mots. Le jeune Barreau, en digne soldat de l'Empire, eut donc l'idée généreuse, pour comprendre son pays d'écrire une histoire du monde.

Ce serment des Aurès, il s'y est tenu plus de quarante ans. Le livre qui parait aujourd'hui, co-signé avec Guillaume Bigot, en est la longue sédimentation.  

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"Toute l'Histoire du Monde" est marqué des tourments de cette Algérie de la décolonisation, laboratoire français du «choc des civilisations», et cas d'école pour les guerres contemporaines, depuis le conflit israélo-palestinien jusqu'à l'occupation américaine en Irak. L'Algérie d'hier, mais aussi celle de la guerre civile des années 90. La prise d'otage d'un Airbus d'Air France par le GIA en 1994, programmé pour s'écraser sur la Tour Eiffel, n'a-t-elle pas été une répétition générale du 11 septembre et de sa terreur à grand spectacle offerte au monde dans le ciel new-yorkais par Al Qaïda ? Le martyre des moines de Thibhirine, n'a-t-il pas été le premier sacrifice de sang d'une guerre de religion globalisée, dans laquelle les grandes puissances sont prises au piège?

Face à l'Amérique en guerre contre le terrorisme islamique, Jean-Claude Barreau, qui fut Directeur de la Coopération à Alger sous Mitterrand, et conseiller de Charles Pasqua au ministère de l'Intérieur, entre 1993 et 1995, se souvient d'abord de la France, de son empire, et de ses valeurs oubliées. Cette perspective est courageuse, tant la mémoire coloniale française a été plutôt formée par la lecture des Damnés de la Terre de Frantz Fanon (réédité en 2002 aux éditions de La Découverte), qu'à celle du Rôle Social de l'Officier du Général Lyautey (réédité chez Bartillat en 2004).  

Il y faut du courage aussi, parce que le livre renoue dans la forme, avec une tradition d'histoire chronologique, tombée en disgrâce depuis Mai 68. La réforme des programmes de 1969, contre-signée par un Général de Gaulle qui avait perdu la main, a été, pour Barreau, un coup fatal à la mémoire collective française. «L'idée qu'il existe un «bien commun», héritage constant de l'Europe, était devenue ringarde», écrit-il.

Aussi, dans "Toute l'Histoire du Monde", Mai 68 fait-il date comme l'invasion des barbares en 410 : «Il y a une leçon à tirer de l'implosion de l'empire romain : quand une civilisation perd ses raisons d'exister, de combattre, d'avoir des enfants, de les éduquer, de leur transmettre, à eux ou aux immigrants, ses convictions et sa culture, elle peut s'écrouler comme un arbre mort, qui a encore belle apparence mais qu’une simple pichenette suffit à abattre.»

(extrait d’un article du Figaro Littéraire)

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19/03/2008

Raymond COUDERC en Algérie et sur Wikipédia

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Raymond_Couderc

 

 

1451057977.jpgRaymond Couderc est un homme politique français né le 16 septembre 1946 à Bordeaux. Il est actuellement sénateur-maire de Béziers.

 

Carrière universitaire

Professeur des universités en géographie, auteur d'une thèse d'État sur les hautes steppes oranaises, coopérant en Algérie pour le ministère de l'agriculture dans les années 70, il a d'abord enseigné à l'Université d'Alger, puis à l'Université Toulouse II et enfin à l'Université Montpellier III, où il dirige la filière d'aménagement rural, avant de prendre sa retraite en 2004.

   

Parcours politique

En 1983, il est 3e adjoint au maire de Béziers, après la victoire de Georges Fontès (RPR, ancien PS)

En 1992, il est élu conseiller général sur le canton de Béziers-4 (jusqu'en 1998)

En 1993, il est élu député UDF de la 6e circonscription de l'Hérault.

En 1995, il bat Alain Barrau aux élections municipales et devient maire de Béziers.

En 1998, il est élu conseiller régional du Languedoc-Roussillon sur la liste RPR/UDF de Jacques Blanc.

En 2001, il est réélu au 1er tour face, à Jean-Claude Gayssot (gauche plurielle).

En 2004, il mène la liste UMP de Jacques Blanc dans le département de l'Hérault pour les élections régionales où il est réélu conseiller régional.

Le 26 août 2007, il est élu sénateur de l'Hérault, lors d'une partielle organisée suite à l'élection comme député d'André Vézinhet.

Le 9 mars 2008, il est réélu pour la troisième fois à la mairie de Béziers face au socialiste Jean-Michel Du Plaa au premier tour avec 52,07% des voix.

Il est également secrétaire de la fédération UMP de l'Hérault, dont le député Paul-Henri Cugnenc était le président.

 

Politiques économiques

Ses principales réalisations à l'échelle municipale sont la restructuration du carrefour de l'Hours (avec un projet de galerie commerciale dénoncé par l'opposition de gauche comme remettant en cause la revitalisation du centre-ville), l'appui au développement du centre universitaire Du Guesclin, la création de Fèsta d'Oc (festival occitan) qui se déroule chaque année à la mi-juillet, et l'embellissement du centre-ville (allées Paul Riquet, rue de la République). Depuis 2004, il lutte avec Jacques Blanc contre Georges Frêche, nouveau président de la région Languedoc-Roussillon. Il lance par exemple, une campagne « 2004 a voté, 2005 va payer », contre les hausses d'impôt votées par le conseil régional, pour mener à bien le projet d'actions 2005/2010.

 

Raymond Couderc est également président de la Communauté d'agglomération Béziers Méditerranée.

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Son Site officiel

 

11/03/2008

L’évolution de mon travail de coopérant (Bruno GUILLAUMIE)

Bruno Guillaumie a travaillé pendant dix ans en Algérie dans le domaine de la formation maritime. Il est actuellement chargé de formation à l’Association pour le développement des activités maritimes (CEASM).

"J’ai énormément appris avec cette expérience. Je suis arrivé en Algérie frais émoulu de l’école, à 21 ans avec un DEA (Diplôme d’Etudes Approfondies)et deux diplômes d’ingénieur. J’étais donc très jeune et très entier. La différence d’âge avec les élèves était subtile. J’ai été affecté à l’école de Beni Saf et j’ai du apprendre l’arabe parce que la plupart de mes élèves n’étaient pas bilingues. J’ai aussi appris à ramender avec les collègues algériens puis français, j’ai appris tout ce qu’un patron de pêche doit savoir. Ayant eu la chance d’avoir un directeur qui a parié sur moi, un très bon meneur d’hommes, j’ai appris avec lui à "manager" une équipe et les rudiments de la diplomatie. Au bout de deux ans, je me suis retrouvé seul coopérant du secteur des pêches en Algérie sans programme de coopération précis avec une ambassade qui ne me suivait pas particulièrement, faisant ce que je voulais mais n’ayant pas d’aide. J’ai essayé d’aider avec ce que je savais et on m’a progressivement demandé de plus en plus de choses. Ainsi, j’ai eu pendant trois ans la responsabilité pédagogique de trois écoles. J’ai également eu à former les responsables administratifs aux principes de la comptabilité publique. Il a donc fallu que j’apprenne à coordonner une équipe administrative, ensuite une équipe informatique quand on a informatisé les écoles, et une équipe pédagogique. A chaque fois, il fallait que je transfère mes connaissances que j’avais développées sur le tas à un collègue pour qu’il me remplace dans une section en tant que professeur principal, directeur administratif, responsable informatique ou directeur des études. J’ai donc mis en place des bureaux ou des services, j’ai recruté et formé mon remplaçant. A chaque fois, j’étais chargé de la coordination du groupe et, progressivement, je reculais en grade. C’étais normal, j’avais fait mon travail, mis en place un système et ce n’était plus à moi de prendre des responsabilités, je me mettais en retrait. J’avais alors plus un rôle de conseiller. Vers la fin de mon activité en Algérie, j’allais beaucoup plus vers les professionnels pour les aider à régler leurs filets, je suivais plus les élèves qui avaient des projets. Quand j’ai eu terminé de créer la nouvelle section de patrons côtiers, que j’ai eu formé mes remplaçants, j’ai demandé à rentrer en France parce que prendre d’autres responsabilités aurait sous-entendu de passer à un stade supérieur impliquant nécessairement de prendre la nationalité algérienne. Quand je suis parti, j’avais 30 ans, les élèves que j’avais suivis en avaient 25, ils étaient devenus des hommes. Moi aussi.

Je suis rentré dans un pays que je n’ai pas reconnu, où les gens d’une même classe d’âge restaient entre eux à la différence du Maghreb. Ce manque de communication entre les générations oblige à redécouvrir la roue, à réinventer ce qui a été fait avant. Cela pose de plus en plus de problèmes. L’expérience que j’ai acquise en Algérie me sert au CEASM qui mène un programme de coopération avec ce pays. Ma connaissance des lieux, des hommes, de la culture est très utile. Depuis mon retour, j’ai donc organisé des stages en France pour des administrateurs et des professionnels algériens. Cela m’a permis de remettre le pied dans le milieu professionnel français que j’avais quitté.

J’ai vécu ma mission d’assistance technique en Algérie en essayant de ne pas me rendre indispensable." *

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* Entretien réalisé en 1996 par Sophie Nick au CEASM dans le cadre de la capitalisation d’expérience de cette association.

Source : CEASM (Association pour le Développement des Activités Maritimes) - Paris - FRANCE

04/03/2008

Enquête auprès d'anciens coopérants (DCC-1997)



"Ce temps de coopération a été un temps fondateur pour moi. Il y a un avant et un après mon passage en Afrique. Extraite de mon milieu d'origine, j'ai été provoquée à faire appel en moi à des ressources jusque là ignorées. Dans la rencontre-choc avec une autre culture, un autre milieu, une autre façon d'être au monde, mon séjour là-bas m'a ouvert des horizons insoupçonnés, a changé mon regard sur l'Autre, me permet de relativiser les situations et d'aller à l'essentiel. J'ai sûrement plus reçu que je n'ai pu donner : 20 ans après j'en cueille encore les fruits".

Ce témoignage de Pierrette est une parfaite synthèse de ce qu'ont vécu et vivent encore aujourd'hui des dizaines de milliers de coopérants ou volontaires partis au cours de ces trente dernières années. Partir en coopération n'est pas seulement une expérience extraordinaire de deux ou trois ans, c'est aussi une étape décisive dans l'histoire d'une vie.
Afin de démontrer cela au-delà du témoignage individuel, le réseau des volontaires de retour, créé en 1992 à l'initiative de la DCC (Délégation Catholique pour la Coopération) et de quelques anciens volontaires et comptant maintenant mille membres, a lancé une enquête. Celle ci se présentait sous forme d'un questionnaire, composé de onze chapitres, diffusé à 450.000 exemplaires par voie de presse (celle des partenaires : du CCFD, de la DCC, La Croix, La Vie, Croissance Le monde en développement) et par le milieu associatif (le CLONG). L'enquête a démarré en février 97 pour une durée de 4 mois. Elle couvre la France entière. Plus de 4000 réponses ont été traitées par informatique. A l'heure ou les réflexions sur l'intérêt d'une telle expérience vont bon train du fait en particulier de la restructuration liée à la suppression du service national, l'enquête apporte un éclairage nous semble-t-il intéressant.
La quasi totalité des réponses provient d'anciens volontaires partis dans le cadre d'ONG et d'ancien coopérant du service national. Les coopérants en entreprise constituent moins de 2% des réponses alors qu'ils représentent près de 90% des expatriés français. Ceci semble démontrer qu'ils ne se considèrent pas comme coopérants dans le sens : "rencontre avec une autre culture et aide au développement".
- 97% des anciens coopérants jugent cette période importante dans leur propre vie, même pour ceux rentrés depuis plus de trente ans.
- 42% de ceux partis dans le cadre associatif considèrent que cette expérience a eu une influence "capitale" sur leur vie actuelle (contre 30% de ceux partis avec l'Etat). Les différences qualitatives entre une coopération par une ONG ou par l'Etat ressortent d'ailleurs à travers de nombreux indicateurs de l'enquête.
- Les deux principales motivations au départ sont : rencontrer des gens d'une autre culture (70% l'évoquent), et aider au développement du Tiers Monde (66%).
- Plus de 80% d'entre eux estiment que leur présence a été bénéfique pour le projet pour lequel ils ont travaillé.

Une expérience qui a des retombées sur toutes les sphères de la vie des anciens coopérants.
- 53% d'entre eux estiment que cette coopération a une influence sur leur vie professionnelle, 47% sur leur rôle de citoyen, 37% sur l'éducation des enfants et 22% sur leurs choix financiers.
- La moitié d'entre eux sont actifs dans le milieu des associations de solidarité.
- 91% précisent que cette expérience les a rendus plus ouverts à d'autres cultures, même si 1,9% disent être revenus moins tolérants pour d'autre religion.
- 60% d'entre eux poursuivent une relation épistolaire avec des personnes de leur ancien pays d'accueil, et 39% les accueille ici en France.
Cette enquête fait actuellement l'objet d'une exploitation plus approfondie. Elle démontre à l'évidence de la richesse de ce qui a été vécu et reçu par tous ces coopérants. Tous affirment à quel point ils ont plus reçu que donné. Leur regard sur les pays dans lesquels ils sont allés ne témoignent pas d'une rencontre avec des miséreux ou des incapables mais avec des hommes et des femmes qui ont, comme chacun d'entre nous, vocation à vivre debout ! Cette expérience permet de prendre conscience que la question du développement n'est pas une problématique qui ne touche que les pays du Sud mais aussi nos pays. Les exclusions économiques et sociales se retrouvent partout. Vouloir aider d'autres à transformer leur quotidien nécessite une conversion personnelle. Une expérience de coopération peut en être le ferment.

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D'après : Enquête auprès d'anciens coopérants. Principaux résultats. Opération "Appel à Témoins" menée par le "Réseau des volontaires de retour".
DELEGATION CATHOLIQUE POUR LA COOPERATION.

France, 1997/08, 12 p.


Fiche : Partir en coopération, découvrir l'autre pour se redécouvrir soi-même
établie par DEROLEZ, Manuel. BULTEAU Marc


"Pour une terre d'avenir"

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