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01/11/2009

Pierre BIZET, nouveau curé du pays de Marquise

Veuf, père, grand-père et prêtre

Pierre Bizet a pris rapidement ses marques sur le littoral.

D'Aire-sur-la-Lys à Marquise, en passant par Ryad et Kinshasa, l'itinéraire familial, professionnel et spirituel de Pierre Bizet, curé de la terre des deux Caps, a connu de nombreuses et d'étonnantes étapes

On a coutume de dire que les voies du Seigneur sont impénétrables. Le parcours de Pierre Bizet, nommé il y a quelques mois curé des paroisses de la terre des deux Caps, en est une illustration toute particulière.

À son arrivée en septembre sur le littoral, l'abbé Bizet a pris un peu de temps pour découvrir l'étendue de son nouveau domaine. Régler le problème de la véranda du presbytère qui fuit et le gros devis qui en découle. Déballer ses cartons et d'expliquer qui il est. Car le nouveau curé de Marquise a un parcours pour le moins atypique.

Pierre Bizet n'est pas dépaysé sur la Côte d'Opale puisqu'il est originaire de la région d'Aire-sur-la-Lys. Le littoral, il le connaissait déjà : « Ma côte préférée, c'était plutôt Berck ou le Touquet, j'y allais une ou deux fois par ans avec mes parents quand j'étais enfant », avoue-t-il. Pierre Bizet fait ses études secondaires à Arras puis s'oriente vers l'Edhec où il décroche une licence en sciences économiques. Le même chemin l'emmène à Paris. Il empoche un DES en sciences économiques en 1967 : « J''y tiens, en 68, on donnait le diplôme à tout le monde », souligne-t-il en souriant.


« L'ENA de l'Église »

 La fibre religieuse le travaille déjà un peu : « J'avais la vocation. J'ai hésité entre l'Ena et le séminaire de la Catho, à Paris. Finalement, j'ai choisi "l'Ena de l'Église ", j'ai débuté une licence de théologie. » Un temps, le sabre prend le pas sur le goupillon avec l'incontournable passage sous les drapeaux à Berlin puis Coëtquidan. C'est là qu'il se pose la question de son engagement dans l'Église.

Pierre Bizet quitte le séminaire en 1972. C'est aussi l'année où il épouse Annie.

Le passage du jeune homme dans la coopération en Algérie, comme assistant à la fac d'Alger, puis à l'Ena de la même ville lui donne le goût de l'étranger.

 

 

 

Pierre Bizet est recruté dans le dispositif du commerce extérieur : « J'avais un statut de diplomate, tout en dépendant de Branly, puis de Bercy. » Il est tour à tour a attaché puis conseiller commercial. Sa mission : aider les entreprises françaises à s'implanter.
Le Nordiste parcourt une partie du globe, avec des intermèdes hexagonaux : l'Algérie, le Maroc, l'ex-Tchécoslovaquie, la République démocratique du Congo. En 1991, les problèmes de santé rencontrés par son épouse le font revenir en Europe : il prend le poste de directeur régional adjoint à Lille jusque 1993. Quand le quatrième des enfants du couple est en âge d'être étudiant, il accepte un poste en Arabie Saoudite. Annie, son épouse, décède le 5 novembre 1997. « Je suis resté à Ryad pendant deux ans, de 1997 à 1999. Puis je suis parti à Bruxelles, à l'ambassade de France. Coup de bol, j'étais à 1 h 30 de chez moi, dans la métropole lilloise. » La religion rattrape Pierre Bizet courant 2000 : un ami, vicaire épiscopal, connaît son engagement et lui propose de reprendre le chemin de l'Église.

 
: « Je suis allé voir l'évêque d'Arras qui m'a conseillé de terminer mon poste. Il ne s'est pas précipité. » Pierre Bizet a pourtant déjà eu le temps de mûrir sa décision : « Ma vocation est basée sur un malheur, je n'accepte toujours pas l'idée d'être veuf. C'est sûr, la question ne se serait pas posée si mon épouse était toujours là. L'idée m'est venue à Ryad. ». Le Nordiste résidait alors dans le quartier diplomatique : « La religion catholique y était interdite, on faisait des eucharisties en cachette dans le salon de mon appartement avec d'autres catholiques. J'ai même accueilli un baptême chez moi, avec un aumônier irlandais. Il y avait des risques. » Le futur homme d'église se prépare à son rythme : « A 61 ans, j'ai repris le chemin de l'école. J'avais des bonnes notes, on m'a dit que j'ai une très bonne synthèse. C'est drôle parce que c'est ce que j'ai fait ça pendant des années pour mon travail. » Il suit des cours du soir chez les jésuites à Bruxelles, de la théologie, pendant trois ans. « Le week-end, je participais à des réunions avec de jeunes étudiants qui envisageaient la prêtrise, au grand séminaire de Lille. La moyenne d'âge était de 28 ans. Il faut tout quitter pour entrer au séminaire, ça n'est pas facile pour des jeunes. »

 
Jean-François DUQUENE


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Alger ENA Promotion 1973-77

 

Commentaires

pierre vient fiairee la messe de marriage de ma fille à Wingles le 28 septembre
tu sais nous nous étions connu entre Berck et Merlimont et moi j'ai fait mon voyage de noces en Algérie

Écrit par : hamez | 08/06/2011

Les commentaires sont fermés.