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15/07/2007

L’ALGERIE, LE GRAND SAUT POUR LE DR BIGOT.

b543604f2a57ef49802094ca1d231b01.jpgJean-Jacques BIGOT est né en 1946 dans l’Eure-et-Loir. Par hasard, dit-il. Sa famille s’était enracinée à Paris depuis longtemps déjà. Il y a grandi. Sept ans à Paris-même puis en banlieue. Il y a fait ses humanités puis sa médecine. Il y a passé sa thèse.

 

C’est en banlieue qu’il a fait ses premiers remplacements avant le grand saut : coopérant en Algérie.

En rentrant d’Afrique du Nord, en 1975, ce parisien choisit de s’installer au Houga, au cœur du Gers. Il y exerce toujours 30 ans plus tard. Seul.

 

Jean-Jacques pratique encore cette médecine rurale qui fait si peur aux jeunes diplômés. Médecin pompier volontaire depuis 1975, il aurait aimé rompre cette solitude professionnelle. Une tentative d’association avorta à la veille de la signature.

 

Maintenant, à sept ans de la retraite, il a choisi de mieux s’organiser, et réussit à dégager un peu de temps... pour … chanter.

  

  Qu’est-ce qui le pousse à chanter, à diriger ?

« Je crois que c’est le plaisir de dynamiser un groupe autour d’un projet artistique commun, plaisir du beau résultat, plaisir du groupe très soudé par le travail assidu, la jouissance de l’oreille et le résultat final.

Chanter en groupe, c’est retrouver également le chemin de l’art et redevenir soi-même artiste, c’est-à-dire créateur de beau. Monter une pièce polyphonique nous plonge en effet dans une belle aventure artistique. On construit ensemble avec d’autres et pour d’autres.

Être « ensemble » c’est peut-être ce qui résume ce que nous ressentons. Former un ensemble qui fonctionne bien. S’écouter et s’ajuster. Je leur répète souvent : « Chantez moins fort. Écoutez les autres. ».

C’est là qu’est le plaisir, la justesse, l’harmonie, une forme de communion.

Il y a aussi le plaisir du puzzle, de l’assemblage, de l’alchimie. Les pupitres travaillent d’abord chacun de leur côté, sous la direction de répétiteurs. Ensuite, on assemble.

Parfois, la magie opère. J’ai appris tout seul à diriger, « sur le tas ». Ca tient peut-être à une vocation refoulée d’enseignant. J’aime faire partager ce que je connais, ce qui m’a donné du plaisir. Je retrouve ça dans mon autre passion, le sport (tennis, planche à voile, dans le temps saut à la perche). J’aime aider les gens à se perfectionner. Quelle satisfaction quand les morceaux sélectionnés leur procurent le plaisir de découvrir une mélodie, des harmonies nouvelles, l’essence de la musique derrière la partition.

C’est une forme vivante d’éducation musicale. On vit de l’intérieur comment est faite une orchestration. Aucun de mes choristes n’a une voix de soliste. Certains timbres ont des défauts. Certaines oreilles sont en difficulté. Pourtant, par le travail du groupe, on arrive à un résultat agréable. Le résultat est bien supérieur à la somme des parties !

Cette activité rythme mon temps, ponctue la semaine : recherche de partitions, harmonisation, préparation du travail et répétitions. J’y pense même entre deux malades et je travaille mes chants dans la voiture entre deux visites. Cela m’accompagne toute la semaine. C’est un stimulant, un dynamisant. C’est ma dope ! »

 

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Commentaires

J'étais coopérant au Lycée technique de Annaba de 1970 à 1974.
Mon nom Christian Jambou.
J'ai laissé un article sur mon blog en souvenir de Daniel Nicolas.
http://senioractif.over-blog.com/article-4890232-6.html#anchorComment
Ceci est un premier contact, j'en espère d'autres.

Écrit par : christian | 18/07/2007

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