10/07/2012
Hélène MISSET, Coopérante avant l'heure (1960)
Une aide-soignante bénévole
Quelques jeunes pieds-noirs sont venus dans les SAS en Kabylie donner la main pendant les vacances, mais en nombre assez limité. Je suppose qu'ils devaient être plus nombreux en pays arabe où, étant majoritairement arabisants, ils étaient plus utiles qu'ici. À Beni-Douala, pendant deux étés, en 1958 et en 1959, le fils aîné du docteur Gardel d'Alger, Louis Gardel* et deux ou trois de ses camarades étudiants, sont venus coiffer le calot rouge du goum pendant quelques semaines.
Au printemps 1960, nous avons eu la surprise de recevoir une lettre d'une jeune Parisienne, étudiante à Science-Po se recommandant de Louis Gardel. Elle demandait à Hélène de bien vouloir accepter son aide au dispensaire pendant les trois mois de vacances scolaires. Ayant quelques notions de secourisme, elle se déclarait volontaire pour n’importe quelle besogne, son désir étant de servir. Renseignements pris, il s'agissait d'Hélène Misset, fille d'un des directeurs généraux des ciments Lafarge. Nous avons, bien entendu, accepté, mais j'ai tenu à entrer en contact avec ses parents, non pas pour dégager mes responsabilités mais pour les informer que l'entreprise n'était pas sans risque. Père et mère se sont déclarés conscients et solidaires de la démarche de leur fille et c'est avec beaucoup de joie que nous avons inscrit Hélène-Christine Misset sur nos contrôles début juillet : elle sera rebaptisée Christine, de son second prénom, pour éviter une homonymie dans le service !
Elle a donc connu la vie de nos villages en plein renouveau, profitant de leur premier été en paix depuis cinq ans et vécu avec nous cette période très mouvementée de la transformation du quartier et de la montée en puissance de la SAS ! En août, Madame Misset (mère) nous a fait le plaisir de rendre visite à sa fille et s'est dite ravie de son séjour dans ce pays kabyle, un monde ignoré du plus grand nombre. Christine ne nous a quittés que courant octobre sans accepter quelque dédommagement financier que ce soit, même symbolique. Hélène (mon épouse) m’ayant soufflé qu'elle souhaitait effectuer son retour par bateau, le nécessaire a été fait pour qu'elle bénéficie d'une « cabine de luxe », petit cadeau qu'elle n'a pas pu refuser...
Hélène-Christine Misset est, à ma connaissance, une des rares jeunes filles métropolitaines à avoir consacré, volontairement et à ses frais, trois mois de vacances d'été au travail et au dévouement dans le dispensaire d'une SAS de la montagne kabyle. Questionnée sur ses motivations, elle répondait en toute simplicité :
« Les soldats français sont là, Hélène aussi, alors pourquoi pas moi ? »
Merci, Christine !
*Louis Gardel s'est rendu célèbre en écrivant le roman Fort Saganne (1980)
Extrait du livre de Georges OUDINOT
UN BÉRET ROUGE EN KÉPI BLEU
CHAP5: VERS LE RÉFÉRENDUM DE JANVIER 1961
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Commentaires
Bonjour Tout le respect et l'appréciation Malheureusement Archive pas à faire face au tribunal de Guelma quoi que ce soit parce qu'il a été brûlé à cause du chaos Si l'un de ces noms pour mon père et de la mère Lamy origine française et père de l'Espagne C'est moi Et l'autre est pour l'armée française dans le SAS a nommé longtemps où je vis Et je avoir le nom du syndicat alfonsi bastien Détails Je m'appelle MARISE je suis né en 1951 ; ma mère s'appelerait JACKLINE ou JACKETTE et mon père MAURICE ou MOURRIOUS il était constructeur des puits ou entrepreneur des aiguillières en 1948 jusqu'en 1955 dans la région de MESKINA AIN BEIDA-KHENCHELA dans l'est de l'Algérie. Mes parents m'ont laissés à cause de problèmes personnelles liés à mon père à 20 kilomètres de MESKINA. Il m'ont laissée chez un laboureur FELLAH (paysan). Suite à la dispariion de mon père biologique(MAURICE ou MOURRIOUS), quand j'avais 3 ans pour continuer à faire marcher l'entreprise familiale ma mère me laissait chez ma famille adoptive Mr MOHAMED SADEK S. et sa femme. Ma mère s'occupait de moi où elle résidait (MESKINA) en fin de journée de travail. En 1957, Mr MOHAMED SADEK S. a déclaré au tribunal de GUELMA que ma mère JACKLINE ou JACKETTE ne pouvait s'occupée de moi. Ma mère essayait de règler les problèmes de faillite de l'entreprise pendant que Mr MOHAMED SADEK S. profitait d'elle (s'accapparait de l'entrprise et de mon adoption). En 1959, le tribunal a accordé mon adoption au sein de la famille de Mr MOHAMED SADEK S., ma mère a essayé d'annulée le jugement et de me récupérer mais a dut s'y rédoudre et rentrer en FRANCE nous sommes en 1959 car la guerre entre la FRANCE et l'ALGERIE venait d'être déclarée. Je n'est plus revu mes parents depuis cette date (1959). Si une personne connait mon histoire ou pouvait me donner des renseignements sur mes parents ou un membre de ma famille veuillez me le faire savoir. Merci hamza.40@hotmail.com
Écrit par : maryes | 16/10/2012
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