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25/07/2011

Patrick Der Nigohossian (Profil VIADEO)

 

Dirigeant, PHOTON LINES ENERGY

Au Mont d'Or- Rhône-Alpes - France

Après avoir démissionné d'ASF, j'ai créé une société dans le domaine des énergies renouvelables d'ingénierie et d'installation (QUALIPV) de solution solaire thermique et photovoltaïque.

Bâtiment Travaux Publics

Expérience professionnelle

Directeur adjoint d'Opérations, Autoroutes du Sud de la France

2006 - 2008

2006 - 05/2008 : ASF (groupe VINCI) : Directeur d'opération Adjoint à Lyon pour la construction de la section d'autoroute A89 Balbigny / La Tour de Salvagny (50 km). Chargé plus particulièrement des opérations de libération des emprises (acquisitions foncières, archéologie, réseaux,…), j'assistais le Directeur dans le management de l'équipe et le fonctionnement de la structure ainsi que la concertation locale (élus et riverains) et les relations avec les administrations.

Bâtiment Travaux Publics

Responsable de département, ASF groupe VINCI

 

2003 - 2006

2003 - 2006 : ASF (groupe VINCI) – Responsable du département de la maîtrise d’ouvrage à la Direction du développement et de la construction. Celle-ci représente en 2004, 119 km en travaux et 100 km en études pour un budget annuel de 500 M€.

Dans ce cadre j'ai managé une équipe de 6 personnes, (partage des valeurs de l'entreprise) en interface avec les différents services de la Société j'ai assuré le contrôle des contrats de travaux (125 marchés en 5 ans) dans le respect de la politique de la Société ; piloté le traitement des dossiers de réclamations des marchés passés jusqu’à leurs règlements finals ; et proposé à la PRM les listes d’agréments des entreprises ainsi que les attributions pour les appels d’offres.

Construction routière - Génie Civil - TP

Adjoint au directeur de la maîtrise d'ouvrage, Autoroutes du Sud de la France

 

1994 - 2003

1994 – 2003 : ASF - Adjoint puis directeur adjoint auprès du directeur de la maîtrise d’ouvrage.

Cette direction représente le maître d’ouvrage et assure le suivi des opérations de construction des liaisons nouvelles depuis la clôture de l’enquête d’utilité publique jusqu’à la mise en service complète. J’ai organisé et suivi les procédures de dévolution des missions de maître d'œuvre, puis mis au point les contrats correspondants (contrat de 8 K€ à 90 M€ d'honoraires) ; géré les équipements informatiques ainsi que les développements multimédias ; mise en place du suivi des opérations (partage de retour d'expérience),

 

Etranger

1986 – 1987 : Volontaire au Service National en coopération technique (VSNA) – Enseignement de technologie et dessin de bâtiment en Algérie.

 

Ancien élève de

1986 - 1987 Université Rennes 1

IGR Institut de Gestion de Rennes - IAE Institut d'Administration des Entreprises

1983 - 1986 Institut National des Sciences Appliquées

1980 - 1983 Université Reims Champagne Ardenne

IUT - Institut Universitaire de Technologie

1976 - 1979 Lycée L'Essouriau

 

 

Dessin technique_Vario.jpg

 

16/07/2011

Le Volontariat par Jean PONSIGNON (3)

Une interpellation à exprimer.

 

Or, en dépit des réalités essentielles qui viennent d’être évoquées le volontariat est à la fois marginal et menacé.

 

Marginal, parce que numériquement limité (ce qui est normal puisqu’il ne s’agit pas d’inonder les pays du Sud ou de l’Est de Français altruistes et généreux qui déstabiliseraient des structures locales en voie d’émergence, mais de répondre à des besoins exprimés) et parce que, une fois rentrés dans leur milieu naturel d’origine, les anciens expatriés ONG ont la plus grande difficulté à faire partager ce qu’ils ont vécu et découvert. Au bout d’une semaine quand ils continuent à évoquer tout à la fois l’urgence des problèmes à résoudre, les importantes différences culturelles, les misères insondables et les témoignages de solidarité, si éloignés de nos conditions de vie et de nos modes de pensée, on leur fait sentir souvent que la parenthèse doit être refermée et que la vie “ normale ” doit être reprise. Alors que leur expérience est utile pour chercher les solutions à des problèmes aussi actuels que : l’acceptation et la reconnaissance des différences culturelles dans nos cités, ou le nécessaire partage des ressources naturelles, de l’argent, voire même du temps.

 

De plus ce volontariat est menacé pour des raisons aussi diverses que : la confusion sémantique, la suppression du service national, et parfois par une appréciation erronée de la place de l’homme dans la solidarité.

 

Il y a souvent confusion verbale entre le volontariat et le bénévolat. Or il existe dans les faits une très importante différence de statut : le volontaire quitte son statut antérieur de salarié, ou d’étudiant pour se consacrer exclusivement à une tâche qui par sa durée, supérieure en général à un an le fait sortir notamment des régimes de protection sociale habituels ; le bénévole au contraire conserve son statut d’étudiant, de salarié ou de retraité, tout en consacrant une partie de son temps ou de son année scolaire à une activité bénévole ...

 

Plus inquiétant, certains esprits de bonne foi expriment l’idée que l’envoi de personnes auprès de populations démunies (en dehors des cas d’urgence absolue) aliène ces dernières, voire les colonise et que mieux vaut se contenter d’envoyer de l’argent. Ce raisonnement fait bon marché du pouvoir d’aliénation de l’argent, surtout envoyé dans des zones géographiques où il est très rare, mais c’est oublier surtout que ces populations souhaitent d’abord être connues, reconnues et comprises. L’aide, l’assistance, le partage ne peuvent être exprimés, compris et efficaces qu’ensuite.

Il faut donc qu’existent des compagnons de vie, des témoins, des médiateurs interculturels dont la présence dans la durée est nécessaire. De plus le risque de voir un volontaire prendre la place d’un autochtone est faible pour deux raisons, d’abord les volontaires sont relativement très peu nombreux (un volontaire français pour un million d’habitants en général et un pour cent mille pour des pays à forte densité de volontaires).

 

Manifestation_Libres-Egaux-Solidaires_ph-AFP.jpg

 

Une conviction à partager.

 

En guise de conclusion, il convient de mettre en relief que cet engagement, vécu le plus souvent avant l’âge de 35 ans, est “ fondateur ” d’une personnalité plus mûre et plus engagée. C’est un investissement humain à triple rentabilité pour la société, puisqu’il est à la fois :

 

  • ·                     utile pour les populations auprès desquelles il s’exerce dans un rapport de proximité et de fraternité

 

  • ·                     structurant pour la personnalité de celle ou de celui qui y est engagé

 

  • ·                     ferment d’altérité et d’antiracisme pour la France, où, à son retour, le volontaire exercera son activité pendant plusieurs dizaines d’années.

 

 

 

Jean PONSIGNON

 

Secrétaire général de Intercordia

 

AVENTURE N°96 - AUTOMNE 2002

09/07/2011

Chorale de Larbaâ-Nath-Iraten

 

Certains Coopérants ont marqué la mémoire de leurs élèves.

 

J-E-LE ROUX_Portrait.jpgC’est le cas de Monsieur LE ROUX qui a enseigné au Collège de Larbaâ-Nath-Iraten de 1969 à 1974.

En 1970, il mit sur pied la CHORALE. L’apprentissage des chants se faisait en phonétique*.

 

 

Dans cet ensemble, garçons et filles chantaient, à plusieurs voix, des chants kabyles (Hassen ABASSI, Chérif KHEDDAM, …), des chants de l’Algérois, des chants révolutionnaires et même des chants arabo-andalous (par exemple Kumtara) …

 

J-E-LE ROUX_Chorale à Tizi-Ouzou_annotée.jpg 

Cette Chorale s’est produite, notamment, à Tizi-Ouzou (tous les ans), Blida, Alger, Sétif en 1974 pour participer au Concours National du Chant Choral. À Dellys la prestation eut lieu en extérieur sur le stade, si bien que l’humidité de la mer avait distendu la peau de la derbouka et que nous l’avons séchée à l'aide d'une bougie* !

 

Chorale de Larbaâ_n&b_numéros_Ph-J-E LE ROUX.jpg

 

 

Voici quelques témoignages trouvés sur le net :

J'ai été soliste de la chorale de Larbaa-Nath-Irathen de 1969 à 1974 sous la direction de Monsieur Le Roux pour qui j'ai une admiration et un respect profonds.

(Nasser AÏT-HAMOUDA en 2008)

 

Je remercie tous les enseignants français qui ont contribué à notre développement et à notre savoir. Beaucoup de leurs élèves occupent des postes importants que ce soit en Algérie ou à l’étranger. M. Le Roux nous a initiés à la musique avec la chorale dont je faisais partie ; M. Chateaudon, au cinéma avec ses films d'art et d'essai, et j’en passe.

Les années passent mais vous restez dans nos cœurs à jamais. Je raconte souvent à mes filles ces belles années du collège. Un grand merci à vous chers enseignants.

(Hocine IMRAZENE en 2009)

 

M. Chateaudon en dehors de ces cours de français, nous projetait une fois par semaine des documentaires et des films (il fallait commander les bobines et aller les chercher à Tizi-Ouzou*). Il nous initiait à la confection de petits coffres berbères. M. et Mme Le Roux nous apprenaient la musique et le chant choral. En évoquant cette famille, je rends un grand hommage à M. Le Roux, suite à la disparition tragique de son épouse.

Fraternellement 

(Mokhtar CHOUBANE en 2009)

 

Cela me fait toujours plaisir d’avoir des nouvelles de Monsieur Chateaudon ou de Monsieur Le Roux.

(Tahar MOKRI en 2011)

 

J'ai fait partie, même si ce fut pendant un bref instant, de cette chorale.

À l'époque la chanson en vogue s'intitulait "Zwadj Yughal d tjara" (Le mariage est devenu commerce). Elle est toujours d'ailleurs d'actualité. Il y avait aussi "a y-amsafer inas" ... et d'autres tubes que l'on n'écoute presque plus sauf peut-être par nos contemporains. Je souligne que Hassan ABASSI fait partie de mes idoles en chanson kabyle.

(Omar HERDJA en 2011)

 

 

*Précisions de M. Le Roux

 

 

Les numéros sur la photo sont là pour vos commentaires !

 

01/07/2011

Le Volontariat par Jean PONSIGNON (2)

 

Quels enjeux pour les pays d’accueil et pour notre propre pays ?

La question est souvent posée de la légitimité de l’envoi de ce type de personnes expatriées, par ceux qui parlent de " néocolonialisme " ou " d’expérience acquise sur le dos d’autrui ". Aborder la question en ces termes me parait un contresens. En effet (à l’exception d’une partie des postes d’urgence) la plupart des postes ont fait l’objet de demandes de la part d’organismes ou d’associations locales demandant soit un transfert de compétences (mais c’est de moins en moins le cas) soit le souhait de travailler de façon stéréoscopique en associant deux approches, deux expériences différentes pour stimuler la réflexion et enrichir l’action, soit souhaitant que des témoins externes viennent vivre avec eux pour être à même de témoigner à leur retour de ce qu’ils ont expérimentés et compris.

Sans être une panacée, ou la solution exclusive aux problèmes posés par le développement des pays du Tiers Monde, le volontariat et le bénévolat ONG représentent un atout majeur dans le dispositif français de coopération car :

·                     au Sud et à l’Est il donne une image de la coopération française désintéressée (car faiblement indemnisée), dynamique (car enthousiaste et disponible), efficace (parce que proche des populations), et compétente (car de plus en plus professionnelle). Non seulement ce type de volontariat est souhaité et demandé par nos partenaires, mais son action est ancrée profondément dans les réalités humaines et économiques du développement à la base.

·                     au Nord elle sensibilise et mobilise la jeunesse sur les questions de coopération et de développement. Grâce aux actions d’information et de formation des organismes de volontariat, ce sont plusieurs milliers de jeunes, qui, chaque année, sont informés des possibilités de coopération volontaire à l’étranger ou des actions diverses en faveur du " Tiers Monde ". C’est ainsi un moyen de canaliser, d’orienter, de concrétiser les idéaux. De plus, au retour, les volontaires jouent pendant tout le reste de leur vie un rôle important de témoins et d’avocats en faveur des populations étrangères. Ils alimentent les réseaux des organisations de solidarité et sont souvent des acteurs et des soutiens à l’accompagnement et à l’intégration des étrangers en France. Enfin comme l’a montré l’ancienne enquête à laquelle 5000 anciens coopérants avaient répondu ("l’appel à témoins" de la DCC), ils sont très souvent impliqués dans des actions favorisant une meilleure solidarité en France. On constate en effet, qu’à leur retour ils s’impliquent de façon beaucoup plus importante que la moyenne de leur classe d’âge et de leur type de formation dans des responsabilités politiques, syndicales ou associatives.

·                     il s’agit enfin d’une action peu coûteuse pour l’état, et donc pour chacun d’entre nous, puisque l’aide accordée par les pouvoirs publics est, pour les seuls volontaires bénéficiant du statut du décret de 95, et pour deux ans d’action sur le terrain de l’expatriation, de l’ordre de 6 000 euros par an.

 

 

DCC-Volontaires.jpg

 

 

 Ces volontaires, par le don de leurs compétences, sont une réponse à un besoin exprimé par des structures locales ; associations, structures d’églises, et parfois pouvoirs publics. Ils sont à l’œuvre dans des secteurs aussi variés que : la formation d’adultes, l’enseignement et l’alphabétisation, la santé, la gestion et la micro-économie, la conduite de chantiers, le développement rural ou l’action sociale, l’accompagnement et la présence auprès de populations en difficulté. Ils réalisent une coopération de "proximité" : en effet si le volontaire ONG reste par nature un étranger, c’est un étranger qui s’est fait proche et qui vit avec les populations.

 

Jean PONSIGNON 

 

Secrétaire général de Intercordia 

 

AVENTURE N°96 - AUTOMNE 2002