20/04/2010
Gilbert DESCOSSY, artiste et coopérant (2)
(suite)
Sur son faible pour l’Afrique du Nord, le professeur et éternel étudiant a toute une histoire à raconter. Cela remonte au bon vieux temps. Flash-back.
« En 2004-2005, je suis arrivé à Tunis pour apprendre l’arabe à Bourguiba-School. C’était juste après ma retraite. Mon dernier poste était dans une école parisienne. Le premier était à Caen alors que je n’avais que 21 ans. À 23 ans, j’ai été coopérant en Algérie. C’était à l’époque de Boumediene. Depuis, j’ai eu le coup de foudre pour le Maghreb. J’ai apprécié le brassage des cultures dans ces pays. Plus tard, je passais quasi tous mes Noëls au Maroc. En 1997, je me suis intéressé à la Tunisie. Il faut dire que j’ai découvert ce pays un peu plus tôt. En 1972, je suis resté un mois à Monastir où mon frère résidait. Lui aussi était comme moi coopérant dans l’enseignement. Quelque temps après, j’ai séjourné les trois mois des grandes vacances à Djerba », se souvient le Citoyen du monde (pour de vrai puisqu’il est en possession de cette carte symbole).
Puis le voilà de retour depuis six mois et cette fois-ci, pas comme touriste, mais pour changer sa manière de voir le pays en y vivant et pour le sentir. Mieux sentir les lumières qui ont captivé le regard de plus d’un artiste notamment Paul Klee. L’homme s’occupe aussi en bénévolat de tout ce qui touche à l’univers livresque. On peut le trouver dans la semaine soit à la bibliothèque de Carthage de Tunis soit à la bibliothèque du 9 rue Sidi Saber … Le reste de son temps, il le consacre à l’art. Il hume la pierre de notre histoire et s’imprègne de notre culture et écrit dans la langue d’El Moutanabbi.
À son âge, il se remet sur les bancs de l’école. Comme X temps quand il était dans la région de Perpignan, où il passait le plus clair de ses heures à dessiner. À Bourgoin Jallieu ( le pays du rugby ), il continue à donner libre cours à son imaginaire sans frontières. « C’est là-bas que j’ai eu de la chance d’avoir un instituteur qui était peintre et l‘un des premiers des fondateurs de la Société de Amis de Arts de la commune. Il m’a mis sur le bon chemin. À 13 ans, j’ai fait ma première expo et puisque je n’étais pas un bon élève, j’ai fait un raccourci. Après le brevet aux Beaux-Arts à Lyon, j’ai passé un concours sans avoir le Bac. C’est ainsi que j’ai intégré l’enseignement », raconte M.Gilbert qui aime de temps à autre s’exprimer en arabe tunisien, algérien et parfois avec un accent du Maroc. C’est ainsi qu’il sympathise avec les gens du pays et avec ceux qui ont besoin d’un coup de pouce. Lui, généreusement, il tend la main aussi à ses cadets sans compter. L’essentiel est de les aider à s’épanouir dans leur passion.
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