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28/01/2009

Michel CATHELAIN, les pieds dans l’eau

Michel Cathelain, ingénieur et chef de service de la mission littoral à Boulogne sur Mer

 

 Il fait ses études principalement à Rouen et à Lille et obtient en fin d’études un doctorat en chimie structurale. Il fait ensuite une année d’enseignement en Coopération en Algérie.

 

 C’est à son retour d’Algérie qu’il a été embauché au Centre Technique de l’Equipement à Saint Quentin qu’il quitte en juillet 1986. Pendant toutes ces années, il travaille dans divers domaines tels que la sécurité routière (revêtement route, visibilité peinture par temps de pluie...), les mesures dans les égouts, et prend la direction d’un laboratoire d’analyses d’eau.

 

 C’est par cette prestation même, pour le compte des agences de l’eau, qu’il a connu l’Agence de l’Eau Artois Picardie où il s’occupe tout d’abord de tout le département du Pas-de-Calais, avant de créer la Mission Littoral à Boulogne sur Mer en 1990. Une création dont il peut être très fier... Cette création était motivée par l’enjeu que représente la reconquête de la qualité des eaux de baignade. Et c’est pour lui une grande satisfaction que 95 % des plages sont aujourd’hui classées en « bonne qualité » ou « qualité acceptable ».

 

Marié à une enseignante, retraitée depuis cette année, ils ont deux filles et une petite-fille de 5ans 1/2.

Membre de nombreuses associations de protection de la nature, randonnée, et du Rotary Club, Michel Cathelain gardera sans nul doute les pieds dans l’eau...

 

40 ans d’existence des agences de l’eau, une nouvelle consultation en 2008

Créées par la loi du 16 décembre 1964, les six agences de l’eau sont des établissements publics à caractère administratif qui emploient 1800 personnes. Elles apportent un appui technique et financier aux collectivités locales, aux industries et aux agriculteurs engageant des travaux de lutte contre les pollutions et d’amélioration de la gestion des ressources en eau. Elles contribuent également aux travaux d’entretien de rivières et de milieux aquatiques remarquables, en participant au financement des travaux engagés par les syndicats intercommunaux de rivière, par les établissements publics territoriaux de bassin et par les associations de protection de la nature et de la pêche.

 

 

En 2007, après 40 ans d’existence et d’actions en faveur de l’eau, l’Agence de l’Eau Artois Picardie prévoit de consulter le grand public. Elle prépare une consultation pour 2008 où chacun pourra donner son avis sur les priorités sur l’eau qui ont déjà été établies en 2005.

 

AZZEFOUN_Plage-Petit-Paradis.jpg
Plage "Le Petit Pararadis" près d'AZZEFOUN

 

Source de l'article: Agence de l’Eau Artois Picardie

 

24/01/2009

Maxime PICARD et les nouveaux Coopérants

 

Les vacances se déroulèrent au mieux. Oubliant tous les risques encourus pendant les «événements» et sachant qu'ils ne se renouvelleraient pas, nous profitâmes sans contrainte de ces mois de détente.

 

Quand nous repartîmes, nos familles éprouvèrent moins d'appréhension que lors des années précédentes.

 

La toute nouvelle république algérienne fit bientôt appel aux pays amis pour l'aider dans son développement. C'est ainsi qu'arrivèrent des coopérants animés des meilleures intentions. Les Français n'étaient pas les derniers à apporter leur contribution, venant renforcer l'effectif de ceux qui avaient choisi de rester après l'indépendance. Pour mener à bien l'arabisation en milieu scolaire, les pays du Maghreb apportèrent leur aide ainsi que l'Egypte et la Palestine. L’Education ne fut pas la seule branche à profiter de cette collaboration. Dans le domaine de la Santé, les autorités algériennes firent appel à des pays de l'Europe de l'Est, notamment la Russie et la Bulgarie.

 

A Mékla vint s'installer un médecin bulgare qui fut vite reconnu comme un praticien compétent et dévoué, recevant à son cabinet, se déplaçant à la demande, ouvrant de petits dispensaires dans les bleds reculés, formant des infirmiers – tout cela bénévolement, sa seule rémunération provenant du traitement que lui allouait son pays d'origine

 

Il se présenta un jour à mon bureau, de façon spontanée et très sympathique. Se rendant compte de l'importance de la population scolaire et du suivi médical déficient, il me proposa d'organiser des visites de contrôle sanitaire et d'envisager des séances de vaccination DTTAB destinées aux élèves du primaire. J'acceptais, naturellement, sachant que l'inspection académique verrait l'initiative d'un très bon œil.

 

L'organisation de cette vaccination, qui concernait plus de 500 enfants, posait quelques petits problèmes –qui ne demandaient qu'à être résolus– Chaque instituteur dicta à ses élèves un formulaire les autorisant à se faire vacciner, qui devait être signé par les parents. Il n'y eut aucun refus. Les trois injections qui devaient être espacées l'une de l'autre d'une semaine se pratiquèrent dans la grande cour de l'école. Les rudiments de secourisme que nous avions acquis à l'école normale, qui comprenaient l'initiation aux piqûres intramusculaires, nous furent alors d'un précieux secours. Nous fûmes trois enseignants à mettre à dispositions nos talents dans ce domaine. Sous le contrôle et avec la collaboration du médecin et d'un infirmier, nous progressâmes dans l'art de doser la quantité de vaccin, de flamber les aiguilles, de piquer sans hésitation. Dès la deuxième séance, nos petits patients pouvaient choisir leur «piqueur» et l'on pouvait entendre : «Monsieur Gay, il ne fait pas mal», «Moi, je préfère le docteur», «Moi, non ! C’est Monsieur Pons!». D'autres allaient vers l'infirmier ou Monsieur Picard. Toujours est-il que l'opération fut menée à bien.

 

La collaboration avec notre médecin n'en resta pas là. Il fut toujours présent quand nous eûmes besoin de lui. Il ne tarda pas à devenir un véritable ami et nous pûmes apprécier son dévouement, son humanisme, sa culture. Il s'intégra si bien à notre groupe qu'il épousa une jeune célibataire de l'école de filles. Il avait pour habitude de nous appeler «bardjanak» (terme bulgare dont je ne garantis pas l'orthographe) et que nous traduisions par «ami».

Nous avons gardé des relations d'amitié avec le couple, installé, depuis, dans la région parisienne. Malheureusement, nous dûmes assister récemment, au «Père La Chaise» à la crémation de notre «bardjanak», victime d'une crise cardiaque.

 

Les années qui suivirent, mes collègues et moi avons participé de notre mieux à l’effort de construction de cette Algérie nouvelle. Notre statut de coopérant nous interdisait toute participation à la vie politique du pays d'accueil ; nous consacrant uniquement à notre travail, nous ne pouvions pas prendre parti devant certaines dispositions qui nous paraissaient discutables. C’est ainsi que nous connûmes l'arabisation de l'enseignement. Il paraît normal et même souhaitable qu'un pays indépendant tienne à enseigner à ses enfants dans la langue maternelle. En Kabylie, le problème est particulier : d'origine berbère, les Kabyles restent attachés à leur tamazight. Toujours est-il que cette arabisation a été lancée de façon un peu hâtive, sans que soient formés un nombre suffisant d’enseignants. On fit appel au début, aux cheikhs des mosquées qui, malgré leur bonne volonté, ne surent qu'appliquer les méthodes des écoles coraniques. Dès la seconde année, l'éducation religieuse était inscrite dans les programmes, mettant à mal la laïcité à laquelle sont attachés les instituteurs.

 

Les activités syndicales n'étaient pas, elles non plus, permises aux étrangers. Le Syndicat national des instituteurs avait résolu la question en créant une association professionnelle : l’A.P.I.F.A. *  J'acceptai d'être le secrétaire de l'association, pour la Kabylie. La collaboration de Jean Pons (qui devait, par la suite, me succéder) me fut précieuse dans l'accomplissement de cette fonction.

 

Sur le plan scolaire, les résultats que nous obtenions étaient encourageants, et satisfaisant le pourcentage de réussite aux différents examens et concours : certificat d'études, entrée en 6e, C.A.P. professionnels. Le lycée Amirouche de Tizi-Ouzou accueillait nos élèves à partir de la 6e, à condition qu'ils soient internes. Jugeant préférable que les enfants de Djemâa puissent rester quelques années de plus au pays, je demandai et obtins la création d'un C.E.G. Il fallut malheureusement enlaidir la grande cour par l'installation de deux «préfabriqués».

 

Quant à notre internat, il fonctionnait correctement mais, faute de place, fut limité à 30 élèves. Ma femme obtint, sous contrat local, l'emploi de secrétaire, je réussis à faire détacher un instructeur en qualité d'intendant et deux surveillants furent nommés ainsi qu'un second agent de service. Notre C.C.E.P., devenu C.E.T., ne demandait qu'à s’agrandir. Je proposai donc la construction de nouveaux locaux, sur un terrain communal. Bien soutenu par l'inspecteur de l'enseignement technique, le projet fut assez rapidement pris en compte et j'eus la satisfaction de voir commencer les travaux.

 

 

* Association professionnelle des instituteurs français en Algérie

 

Extrait de son livre "Chez moi en Kabylie"

11/01/2009

Joël ROLET, géologue en Algérie et en Bretagne



Né le 31 08 1943 à St Péran (35) FRANCE

Maître de Conférences (hors classe, 5e échelon) en Géologie
Université de Bretagne Occidentale – Brest

DIPLOMES
Baccalauréat M’ Sciences Expérimentales, Rennes, 1962
Licence ès-Sciences Naturelles, Univ. Rennes, 1967
DEA Géologie Structurale, Univ. Orsay, 1968
Thèse de spécialité Géologie Structurale, Univ. Orsay, 1973

SERVICE MILITAIRE
Service actif, VSNA, Faculté des Sciences d’Oran (Algérie) 1970-1972


TRAVAUX ET PUBLICATIONS
Environ 150 articles et publications scientifiques dont collaboration aux levers de cartes géologiques :
avec le BRGM (Bédarieux, Huelgoat, Château-Gontier, Quimper, Châteaulin)
avec l’IFREMER (Morgat et Baie de Douarnenez)


Deux livres :
Bretagne, Beaux minéraux, Belles roches (éditions Palantines)
Géologie de l’Environnement (Dunod)

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