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14/07/2006

Fontaine de Kabylie (poème d'Ernest)

Voici un de mes poèmes à propos des fontaines de jadis qui ont marqué tant et tant de femmes de Kabylie. Oubliéées de l'histoire, délaissées par les siens, elles ne méritaient pas un tel sort.


Fontaine de Kabylie


Ô fontaine nourricière, bruissant de ton eau fraîche
Qui désaltérait du fellah la gorge sèche,
Tu es comme un vieux bâtiment en perdition
Qui se meurt dans l’océan de l’évolution.


Ô fontaine animée, témoin des cris joyeux
Que les filles poussaient, puisant le liquide précieux,
Tu es devenue cet amas de pierres sans âme
A qui on a ôté toute vie, toute flamme.


Ô fontaine de Kabylie, gardienne de secrets,
De furtives amourettes et de clins d’œil discrets,
Tu te sens délaissée, victime de la passion
Qu’ont les gens pour le robinet d’eau sous pression.


Ô fontaine du village à l’avenir incertain,
Oubliée de l’Histoire par la faute des humains,
Pourquoi dans ces collines t’a-t-on abandonnée
Aux caprices du temps qui scellera ta destinée ?

Ernest

Commentaires

un grand azzul pour un grand pilier de tamazgha

Écrit par : alia el hadi | 29/10/2006

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